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ême s’il est niché au cœur de la bouillonnante « Grosse Pomme », Greenwich Village a, dans les années soixante, tout du petit quartier paisible dans lequel il fait bon vivre. Norman Oaks, modeste journaliste d’un quotidien New new-yorkais, y habite en célibataire dans un immeuble situé à Perry Street. Sa vie bien rangée, ses habitudes de vieux garçon, son côté un peu rétro et ses difficultés à apprécier tout ce qui ressemble de près ou de loin à une avancée moderne, sont mis à mal quand Bebe Newman vient s’installer dans l’appartement situé juste au-dessus du sien. Qui est Bebe Newman ? Une très jolie hôtesse de l’air, mannequin de surcroît qui, elle, croque la « Grosse Pomme » à pleines dents : fêtes entre amis jusqu’au bout de la nuit, musique « sauvage » et entêtante qui empêche le locataire du dessous de dormir mais surtout, un port de tenues très légères qui font tourner toutes les têtes, y compris celle de la concierge. Forcément, ses prétendants sont nombreux, et même parfois collants, comme ce noble italien qui n’a pas hésité à traverser l’Atlantique pour lui déclarer sa flamme. Afin de calmer les ardeurs du rital, Bebe décide d’emménager chez Norman pour jouer le parfait petit couple. La rencontre s’avère explosive…
Qui n’a jamais été traîné, de force ou de son plein gré, par sa copine/épouse/compagne – barrez les mentions inutiles – pour aller voir sur grand écran ce qui est communément appelée une « comédie romantique » ? Le genre de films pour lesquels les filles adorent s’extasier devant la beauté d’un acteur, verser une larme quand la relation amoureuse subit un brutal coup d’arrêt ou rire aux éclats devant les maladresses du ou de la prétendante.
L’histoire de Gihef est de ce calibre : simple, sans être simpliste, et possède surtout une revigorante fraîcheur. La galerie de personnages est plutôt étroite mais chacun d’entre eux est suffisamment travaillé pour donner de la consistance à un récit qui aurait pu tomber dans la mièvrerie. L’élégance du trait de Lapone, réinventeur de la ligne claire et fan de ces ambiances de milieu du 20ème siècle comme il l’a prouvé avec Accords Sensibles ou A.D.A. - Antique Detective Agency, apporte à la fois un côté rétro et très dynamique.
Alors, si pour Greenwich Village il n’est pas nécessaire de se rendre au cinéma le plus proche mais plutôt chez son libraire, nul doute qu’il possède tous les ingrédients pour ravir les lectrices... et même les lecteurs. Autre bonne nouvelle : la mention « premier tome » laisse augurer d’autres agréables moments, accompagné ou pas.
Le ton est enlevé et plein d'humour, les personnages plein de peps rappellent ceux de Ma Sorcière bien aimée. Je ne suis pas archifan du dessin, quelquefois peu lisible, mais l'ensemble est divertissant. Pas envie spécialement de lire la suite.
C'est un album d'un très bel esthétisme qui rappelle en tous points la fin des années 50 avec de nombreuses références qu'il faudra repérer ici et là. Il décrit à merveille ce riche quartier résidentiel new-yorkais que l'on surnomme affectueusement le village.
Ce fut également un repère d'artistes, d'écrivains, de poètes, d'étudiants aimant faire la fête pendant les années 50. La Beat génération y avait ses repères loin du conformisme ambiant. On retrouve un peu de tout cela dans cet album. De nos jours, ce sont les bobos qui y ont leur résidence.
Bref, nous avons là une comédie romantique dans la plus pure tradition avec une héroïne plutôt survoltée et fantasque. C'est un peu une lecture très sucrée et acidulée. La relation entre les deux principaux personnages est plutôt tumultueuse. Il faut aimer le genre ce qui semble bien être mon cas. Par contre, à petites doses.
Attiré par la sublime couverture (celle de l'édition 2017), j'ai craqué et acheté d'un coup les deux premiers tomes de GREENWICH VILLAGE, sans rien connaître de cette série. Aucun regret, tant je me suis régalé à la lecture ! L'ambiance est celle d'une sitcom américaine. Ca fait penser à "Friends", à "Desperate housewives", etc. Et même si on devine à l'avance comment tout ça va se terminer, la lecture se fait avec un large sourire aux lèvres. Une lecture d'autant plus agréable que le dessin, faussement rétro, a un caractère léger et rafraîchissant très sympa, ce qui va de pair avec le ton de cette histoire. Une chouette lecture, vraiment !
Cette histoire par son originalité, sa naïveté et sa fraîcheur rappelle vraiment les films et séries américaines des années 60. Ça se lit plutôt bien et les personnages sont plutôt sympa. Mais pour lire un 2nd tome, ce sera sans moi.