1531. Comme tous les ans, le titre de maître d’armes du Roi est remis en jeu. Devant François 1er, Hans Stalhoffer, le tenant, affronte le comte Maleztraza. Vite mis en difficulté, ce dernier voit son épée brisée. Le droit d’en changer lui est accordé, et ainsi l’opportunité de se présenter pour la suite du combat avec une arme d’un nouveau genre, la rapière. La joute s'achève sans vainqueur, les deux duellistes se blessant mutuellement assez sérieusement. Pendant sa convalescence, apprenant que le roi a imposé la rapière pour les duels royaux, le vieux soldat abandonne sa charge et disparaît de la circulation, refusant par là-même à son challenger une revanche dont celui-ci a besoin pour asseoir sa légitimité. Décembre 1535, Stalhoffer est contacté par Gauvin, l’ancien chirurgien du Roi, qui lui demande de l’aider. Il doit rejoindre Genève pour y faire imprimer une version de la Bible traduite en français, mais le collège de la Sorbonne a lâché des mercenaires à ses trousses pour le retrouver et les éliminer, lui et son manuscrit. À leur tête, Maleztraza a bien l’intention d’obtenir l’affrontement qu’il appelle de ses vœux depuis quatre ans.
Pour parler de la nouvelle production de Xavier Dorison, le premier mot qui vient à l’esprit est puissance. Pourquoi ? Tout y concourt. Tout d’abord, il y a l’aspect temporel. En dehors des premières et des dernières pages, l’action se déroule sur quelques jours, conférant ainsi une immédiateté forte propre à accentuer le sentiment d’urgence. De plus, le scénariste a choisi un contexte historique participant pleinement à ce ressenti. L’intrigue se situe à une époque charnière, où des penseurs cherchent à s’émanciper du prisme unique gouvernant l’humanité jusqu’alors : la volonté de Dieu. L’homme s’ouvre à son monde, la connaissance tente de se diffuser pour ne plus rester l’apanage de quelques uns. Papistes et Réformistes (futurs protestants) vont bientôt se déchirer pour savoir qui détient la Vérité.
Pour incarner les bouleversements, les contradictions et les forces qui surgissent de ce chaos naissant, il y a le duel acharné de deux hommes. L’ancien a fui la société devant l’inéluctabilité de la disparition des valeurs qui fondent son univers. Le jeune veut le retrouver, ne pouvant se contenter d’une victoire par défaut, pour affirmer la supériorité de ses vues. La lutte est extrême et s’exprime à travers des personnages puissamment caractérisés et ce d’autant plus compte tenu de leur représentation paradoxale. D’un côté, des partisans de l’ordre nouveau aidés par un vieil homme, lui-même symbole d’un classicisme dont l’ancienneté suffirait à justifier la noblesse. De l’autre, des forcenés élevés – ou plutôt conditionnés – à coups de superstitions et de fanatisme religieux. Mais aussides Lansquenets menés par le nouveau maître d’armes au service des docteurs de la loi de la Sorbonne, alors qu’il est lui-même le tenant d’un bouleversement dans la conception de l’art qu’il pratique.
Enfin, les lieux du drame fournissent un théâtre idéal pour exprimer toute la tension, la violence et la malveillance qui traversent le récit. La sauvagerie de la montagne en hiver fait écho à celle des hommes, multipliant les dangers pour des fugitifs traqués, mais leur offrant également des opportunités de guet-apens.
Reposant sur l’intensité des émotions et du tempo, le script de Xavier Dorison a trouvé un transcripteur graphique idéal. Joël Parnotte offre un vrai récital et impose avec talent cette atmosphère de traque et de fin de règne. Paysages et décors sont détaillés et forment un écrin pour des protagonistes ciselés aux visages traversés par une palette variée d'expressions de la passion, allant de la peur au fanatisme, de la haine à l’amour, du renoncement à la détermination ou de la folie à l’apaisement. Collant au plus juste à la cadence de l’histoire, la composition des planches est remarquable.
Deux auteurs à l’unisson pour quatre-vingt-quatorze pages de bruit et de fureur riches et captivantes. Un coup de maître.
Des dessins agréables et efficaces soutiennent des scènes bien pensées. Des scènes rythmées par une alternance maîtrisée de scènes d'actions et de scènes de réflexions tantôt philosophiques, tantôt politiques, tantôt convictionnelles.
Un récit intelligent et par certains aspects poétique. Spécialement, quand les auteurs mettent en comparaison l'image de l'épée, de la rapière et les statuts socio-politiques et leurs implications dans la société de l'époque. Ils utilisent tous les éléments de l'histoire pour lui donner plus de corps, plus de profondeur (également d'un point de vue historique).
Les 96 pages se dévorent tant l'action est prenante et surprenante.
Un très bon one-shot.
Avec le Maître d'armes, nous franchissons un plafond de verre. On se situe au-delà de ce qui est commun aux autres bd composant la grande masse. Le talent peut se travailler mais c'est également quelque chose de parfois inné.
J'ai beaucoup aimé les scènes de combats mais surtout les joutes oratoires. L'idée d'avoir mêlé une bible traduite en français avec le choix de l'épée ou de la rapière est tout à fait remarquable. On s'aperçoit au fond que c'est un peu le même combat. Bref, la mise en scène est particulièrement intelligente et dynamique pour nous mener jusqu'au dénouement.
Un puissant one-shot avec des personnages hauts en couleur à l'exception du roi François 1er inexistant. Il faudra également passer sur les erreurs historiques (la région du Jura était sous la coupe de Charles Quint en 1535 et non du roi de France, son ennemi) ou encore la ressemblance troublante de Hans Stalhoffer avec le héros de l'oeuvre Le Banni.
Au final, une excellente bd épique qui n'oublie pas l'humain. 4 étoiles, bien entendu.
Un très bon album d'aventure et d'action, dans une ambiance médiévale, avec de superbes dessins, un bon scénario et des personnages bien pensés et bien travaillés. Il y a bien quelques défauts mais j'ai passé un excellent moment à lire cette bd.
L'histoire est sanglante et les personnages très sombres.
Il y a un peu de suspense dans la traque, mais en dehors des scènes d'action, il ne se passe finalement pas grand chose.
Un bon moment de lecture pour moi, mais hormi quelques combats d'épée, une BD que j'ai trouvé un peu longue par rapport au scénario.
Une bonne BD d’aventure médiévale.
Dorison nous conte une belle histoire, parfois dure et sanglante mais très réaliste. Le scénario moins romancé que « Les 7 Vies de l’Épervier » est rythmé et plutôt bien ficelé. Le suspense est présent jusqu’à la fin.
Le dessin de Parnotte que j’ai découvert avec Aristophania est dynamique, réaliste et dynamique, Le dessinateur illustre parfaitement les scènes d’action et installe une ambiance réussie. Mention spéciale aux 2 auteurs pour le travail de narration sur cet album car certaines séquences sont dignes du cinéma et illustrent l’action à merveille.
Le Maître d’Armes est un passage obligé pour n’importe quel fan de BD d’aventure ou d’histoire. Bonne lecture !
Voici un bien bel album, avec un propos intéressant sur ce qui peut arriver quand les choses bougent, quand les tenants d'un ordre établi (et pas forcément bon ou mauvais) rencontrent les partisans d'une évolution, d'un changement. Nobles ou marchands, protestants ou catholiques, épée ou rapière, montagnards ou Sorbonne...
Je trouve le procès en manichéisme de certains assez excessif : Oui, le jeune protestant est un vrai gentil et Malestraza est un vrai méchant. Mais le personnage central, ce "Maitre d'Armes", est tout sauf monolithique. Tenant de valeurs hautement morales mais aussi obtus et borné, défendant sa vieille épée à l'ancienne mais aidant des partisans d'une foi nouvelle.
Non, le principal reproche que je ferai est ce qui me semble peut-être un abus de sang et de violence qui n'était pas forcément indispensable.
A part ça, dessin superbe, prenant, un plaisir.
Un très bon album, je persiste, merci à celle qui me l'a fait découvrir !
Bonne BD d'aventure qui se déroule dans le cadre moyenâgeux de la France de François 1er. Moins ésotérique que LE TROISIEME TESTAMENT, l'album est marqué par un scénario aussi violent que sanglant et un dessin dynamique, parfaitement maîtrisé. Chevaliers, mercenaires et brigands s'affrontent dans les Alpes françaises pour une Bible traduite en français. L'ambiance est froide, pluvieuse, et la lecture est très accrocheuse. Lecture conseillée, même si l'achat est loin d'être indispensable.
Ce grand one shot fait vraiment plaisir à lire : j'y ai retrouvé ce qui faisait la force narrative du Troisième testament. Une grande aventure avec la religion pour toile de fond, de l'Aventure et des personnages charismatiques.
Accessoirement, c'est aussi le meilleur scénario de Dorison depuis bien longtemps.
Perso je lui mets un 4/5 car Dorison au scénar et c'est un auteur que j'affectionne. Un autre scénariste que je connais moins aurait pris 3/5, encore que je ne sais pas si j'aurais acheté l'album.
Alors non ce n'est pas un chef d'oeuvre mais ce n'est pas non plus la daube infâme décrite par yannzeman. Certes si vous cherchez un fond historique léché et fidèle passez votre chemin car l'auteur prend des libertés flagrantes.
Mais cette BD reste une fiction et l'histoire est franchement sympathique. Et je ne trouve pas que les personnages soient si marqués que ça gentils/méchants.
Hans est un chevalier à l'ancienne avec ses propres valeurs et il y est fidèle jusqu'au bout en s'engageant à aider son ami et une fois parti le chevalier va jusqu'au bout.
Le méchant de service oui est limite caricatural. Le chef des montagnards quant à lui apporte une nuance à son personnage quand même lorsqu'il dit qu'il aurait laissé des huguenots dans son village.
Bref un moment de détente sympathique, pas indispensable mais qui a sa place dans ma bibliothèque. A lire en connaissance de cause.
Certes ce n'est pas un chef-d'œuvre, néanmoins le Maître d'armes reste une remarquable histoire et un excellent one-shot.. Presque indispensable !
On ressent un peu de cette ambiance du Troisième Testament au fil de la lecture, car le contexte est similaire et on se prend au jeu tellement l'histoire est prenante et bien narrée, Xavier Dorison au scénario oblige. C'est la première fois que je remarque les dessins de Joël Parnotte et je dois admettre qu'ils sont superbes et rendent justice à cette histoire. Le maître d'armes est une excellente bande dessinée à lire et à posséder pour les amateurs du genre. C'est clair que je la relirais avec plaisir car elle remplit bien sa fonction, qui est à passer un excellent moment de lecture :)
Non, le Maître d'armes n'est pas un chef-d'oeuvre ! Un bon album, sans plus, qui se lit plutôt bien, quoique l'absence continuelle d'adverbes de négation (ne...pas, non...pas) dans les phrases négatives m'énerve un peu .
Je suis en partie d'accord avec l'avis de yannzeman quand il dit que beaucoup de bédéphiles n'ont plus de sens critique à force de lire des navets. Cet album n'est pas si mauvais que ça (ce n'est qu'une BD divertissante) mais il pue le manichéisme à plein nez . Que la plupart des lecteurs n'en tienne pas compte, je trouve ça inquiétant !
D'accord, graphiquement c'est très beau! Mais de là à l'ériger en chef-d'oeuvre comme certains le font...
Coté scénario tout y est; derrière l'apparente impression de déjà vu l'histoire révèle un réel savoir faire.
Les dessins sont sublimes, les couleurs excellentes.
Bref une réussite.
Contrairement à ce que dit Zorglubu, C'EST un chef d'oeuvre. Malgré qu'on ne connaisse pas plus que ça le passé et l'histoire des personnages, ils ont tous leur propre personnalité très affirmée. Les dessins sont vraiment très bien maîtrisés. Le décor froid, pluvieux et enneigé dans lequel se déroule l'histoire est sublime avec de magnifique cadrages, et vue en plongée et contre plongée. Une histoire dont on devine un peu la fin. Mais cela n'est dérangeant tant nous sommes immergés dedans. A tel point qu'on se croirait presque à la place des personnages où à leurs cotés à vivre l'aventure avec eux. Un régal...
Pas un chef d’œuvre, mais pas à fuir non plus... c'est une bande dessinée de divertissement qui remplit bien son rôle, ni plus ni moins. Le rendu historique est probablement critiquable mais ce n'est ni l'objet ni le but de cette bande dessinée. Le but, comme l'indique le titre, est de présenter un maitre d'armes : un bourrin né pour mettre raclée sur raclée à qui viendra lui chercher des noises.
Et de ce point de vue la bande dessinée est réussie et à titre personnel je n'en attendais pas autre chose. Donc une bonne bande dessinée à conseiller à tous ceux qui veulent se changer les idées avec de la baston moyenâgeuse.
D'abord, je n'aime pas les histoires qui tiennent sur un seul album. J'aime quand le scénario s'étire sur plusieurs volumes, avec des rebondissements, des surprises ; cela permet aussi de s'attacher aux personnages, qui sont moins manichéens.
Là, les méchants sont vraiment méchants et les gentils super gentils, ce qui décrédibilise l'oeuvre.
Après, il faut détacher l'histoire et le contexte historique.
D'abord, le contexte historique est invraisemblable :
le Roi de France choisirait son maitre d'arme suite à un duel organisé chaque année ; c'est absurde et le problème, c'est que l'album commence par ce postulat surréaliste. On est plus dans la fantasy façon Conan le barbare que dans l'histoire de France.
Ensuite, toujours pour rester dans le contexte historique, les méchants catholiques veulent massacrer les gentils protestants ; les gentils veulent éclairer le petit peuple, le libérer, grâce à une Bible en français, quand les méchants veulent garder le pouvoir avec une Bible en latin.
C'est absurde : la quasi-totalité du peuple ne sait même pas lire, à cette époque !
Et, comme souvent, toute révolution vient d'une grande bourgeoisie qui se moque comme d'une guigne du peuple dont il se réclame parfois.
Résumer la guerre de religion entre protestants et catholiques à cela, cela ne tient pas, et dans la BD, rien n'est expliqué sur le dogme protestant qui veut supprimer toute référence à la Vierge Marie (pourquoi ? en quoi cela libérera le peuple opprimé ???), peut-être parce que cela viendrait entacher le postulat de l'auteur sur la victimisation du mouvement réformiste ?
Bref, le parti pris trop en faveur des protestants décrédibilise l'histoire, mais c'est sans doute lié à l'étroitesse que confère un album en 90 planches.
Après, reste la petite histoire de course-poursuite racontée dans l'album, qui est plus proche d'une adaptation d'un vieux film des années 80 façon Rambo ou Predator, avec un maître d'arme increvable malgré ses blessures ou le froid polaire qui règne dans la région, et son adversaire principal, un zozo qui ne pense qu'à un duel dont on devine qu'il le perdra inévitablement, parce que sinon l'histoire devient banale.
L'auteur réussit tout de même à nous tirer une larme (sinon, on serait inhumain, pire qu'un catholique, visiblement !) du sacrifice du jeune protestant.
Mais on referme l'album en n'ayant pas envie d'y retourner, ni d'espérer une suite.
Je suis surpris du chant de louanges pour cet album, et je me demande si mes congénères bdphiles n'ont pas un peu perdu tout sens critique à force de lire des albums indigents.
(un peu comme ceux qui s'extasient devant les derniers 007, Skyfall ou Spectre, alors qu'ils sont beaux sur la forme, mais creux voire débiles sur le fond)
Cet album est beau visuellement (j'ai aimé le travail de Parnote sur "le sang des porphyres", et je le retrouve très bon ici, même si les décors sont trop répétitifs - de la neige partout et rien d'autre), mais creux voire neuneu sur le fond, avec des personnages caricaturaux à force d'être méchants ou blanche colombe.
Plongée dans notre histoire accompagnée d'un dessin exceptionnel
à lire et conserver absolument.
Supergast
Bonjour à tous,
J'ai acheté Le Maitre d'Armes il y a quelques jours dans une librairie, après avoir lu plusieurs avis plus que prometteur. Pour ma part c'est une première rencontre avec Xavier Dorison et Joël Parnotte. Certains d'entre vous avez évoqué le fait que cet album était surement l'un des meilleurs de l'année.
Après l'avoir dévoré ce matin, je confirme que cet album est juste excellent et, pour ma part, un indispensable de l'année. Autant j'avais beaucoup attendu Tyler Cross Angola (après avoir adoré le premier) et avait apprécié mais laissant un goût de déception par rapport au 1er tome, autant là, une bd inconnue pour ma part, grande révélation et coup de cœur.
Un dessin intéressant, un scénario bien ficelé le tout dans une ambiance de combat à l'épée et à la rapière, avec l'honneur comme valeur. Des scènes de duels mémorables.
Bref, un très moment de lecture !!!
Acheté dès le jour de sa sortie, j'ai eu du mal pourtant à me plonger dans cette aventure.J'avais lu quelques pages et puis c'est tout, sans plus. Je m'attendais peut être à une entrée en matière encore plus flamboyante, et cela malgré, les premières pages assez sanglantes.C'est vrai que mon achat était guidé sur le seul nom de Xavier Dorison, auteur du désormais mythique et inégalé "Le troisième testament" (avec Alex Alice).
Et puis, j'ai repris l'album et j'ai accroché à partir du moment où Hans Stalhoffer rejoint ses amis dans la forêt. A partir de là, je n'ai plus du tout quitté ces trois personnages en fuite, une fuite ponctuée de combats où l'hémoglobine coule à torrent. Il faut souligner là le travail de Joël Parnotte (que je connaissais seulement à travers "le sang des porphyre"), qui illustre de manière remarquable cette aventure (avec en outre de superbes pleines pages), même si parfois j'ai du mal à distinguer les personnages dans les scènes de lutte.
En opérant un parallèle entre les tenants de l'épée et ceux de la rapière, les partisans de la bible en latin et ceux de la bible en français (ou en vulgaire), Xavier Dorison nous offre un one shot historique remarquable qui mérite d'être lu et relu.
Superbe histoire, excellemment bien menée par un scénario âpre et violent. 2 armes (l'épée et la rapière) et une quête insensée pour savoir laquelle des deux est la plus "noble". Une traque dans les montagnes enneigées sur fond d'ésotérisme. De très bons dessins pour un one-shot de haute tenu (96 pages). Cet album était attendu et il tiens toutes ses promesses.
Chaque année, le titre de maitre d'armes du roi de France est réattribué. Cette attribution se déroule sous forme de duels. C'est ainsi que Hans Stanhoffer, maître d'armes en place affronte le comte Maleztraza muni d'une nouvelle arme : la rapière.
Le duel se termine sans vainqueur et Hans Stanhoffer décide de disparaitre. Cette disparition oblige le comte à le poursuivre pour un nouveau duel. En effet, seule une victoire fera de lui un maître d'armes du roi incontesté.
Dans cette poursuite effrénée, vient s’ajouter l’histoire de la bible traduite en français. C’est ainsi que le chirurgien du roi Gauvin va entraîner Hans Stanhoffer dans une double péripétie : fuir le Comte qui veut sa revanche et fuir des mercenaires chargés d’éliminer Gauvin et de détruire sa bible.
Superbe! 94 pages à lire d’une seule traite. Certainement une des grandes BD de l’année 2015. Cela ferait aussi, sans conteste, un excellent film.
En une passe d'armes les auteurs nous livrent un récit violent dans un contexte historique particulièrement intéressant. Le glaive s'oppose à la foi avec maestria sans pour autant sombrer dans le dogmatisme facile. Le fanatisme est finalement partout, et c'est dans cet univers peu cordial que nos protagonistes livrent avec acharnement leur plus grande bataille, pour leur vie, mais aussi pour leurs convictions.
A lire absolument selon moi, voire à posséder.