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n héros-félin perdu qui découvre la « vraie » vie, une brochette de minets plus ou moins de gouttière prêts à donner un coup de patte, des méchants greffiers toutes griffes dehors, quelques humains alléchés par une récompense et, comme terrain d'aventure, Paris dans toute sa splendeur. Séverine Tréfouël et Jean David Morvan ne refont pas les Aristochats, mais presque ! Heureusement, même si elle partage pas mal d'éléments avec celle de ses lointains cousins de celluloïd, l'intrigue est bien ancrée dans le XXIe siècle. Humour - parfois grinçant - omniprésent, quelques réflexions sur les différences et, même, une torride scène d'érotisme animalier, l'ouvrage contient sa part de bons moments. Seul bémol, l'étrange impression qu'a le lecteur, à plusieurs reprises, de feuilleter un long dépliant touristique subventionné par la mairie de la capitale. En effet, à peu près tous les monuments de la Ville Lumière sont visités ou traversés par le petit groupe. Certes, une cité peut être un personnage romanesque à part entière, sauf que dans le cas présent, elle sert surtout de prétexte pour afficher de belles cartes postales.
Aux pinceaux, Agnès Fouquart montre l'étendue de son talent en utilisant toute une palette de styles pour illustrer cette histoire. Souple et élégant pour les matous, caricatural à souhait pour souligner tel ou tel effet comique et ultra-précis quand il s'agit des décors, le trait est bien en place. De plus, la dessinatrice n'hésite pas à se compliquer la tâche avec une mise en scène inventive et parfois périlleuse, mais parfaitement maîtrisée. Même si tout n'est pas parfait (les couleurs un peu trop douces manquent de peps), l'artiste livre là un très bon premier album.
Sympathique fable initiatrice pleine d'esprit, Ocelot le chat qui n'en était pas un fera certainement ronronner de plaisir les plus félins des bédéphiles.
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