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n 2075, la Terre est attaquée par de titanesques extra-terrestres : les S-CATS. Les premières ripostes ne donnent rien, et, en une semaine, un milliard de victimes est recensé. Au bout de trois ans, seuls trois envahisseurs ont pu être détruits au prix de vertigineuses pertes humaines.
Un an plus tard, la population réduite à cinq cent millions d'âmes s'est réfugiée dans les sous-sols de douze métropoles.
En 2085, l’espoir renaît. Les scientifiques, à partir de cellules récupérées sur les monstres abattus, ont conçu des machines humanoïdes – les Robots Units (R.U.) – capables d’affronter les êtres qui règnent maintenant sur la surface terrestre. Il existe tout de même deux problèmes : la fabrication est trop coûteuse pour les produire à grand échelle et ils ne peuvent être pilotés que par des personnes génétiquement compatibles.
2100, le dernier homme capable de piloter un R.U. est mort. Les seuls êtres prêts à prendre immédiatement le relais sont les membres de la Black List : des psychopathes ultra violents à qui l’on va confier les armes les plus dévastatrices jamais créées.
Bien sûr, certains feront le rapprochement avec le film Pacific Rim ou le manga Evangelion. Sources d’inspirations peut-être, mais Luca Blengino propose bien un concept qui lui est propre. Ce récit d’anticipation attaque relativement fort avec une présentation du contexte rapide et efficace. Le scénariste embarque rapidement le lecteur dans un récit d’action qui ne laisse que peu d’espace pour s’intéresser aux protagonistes, en dehors du professeur Becky Lanegan et de certaines crapules. En revanche, l'argument qui devrait être un des points forts de la série est bien au cœur du récit : le fait d’assumer la folie – surtout celle d’Angel pour le moment – des détraqués appelés à sauver l’humanité. Soulignons également l’originalité des S-CATS, tous radicalement différents les uns des autres, et de la compatibilité génétique entre le système de navigation des R.U. et les humains. La narration est bien construite, maintenant toujours une certaine tension, plaçant sans gêner la lecture quelques utiles flashbacks et relançant efficacement l’intérêt en fin d’album.
Sur le plan graphique, Nesskain a manifestement parfaitement assimilé les techniques des auteurs japonais qu’il apprécie et remercie en fin d’album. Sa mise en scène est ultra dynamique et ses planches bénéficient de l’utilisation audacieuse de couleurs vives, créant une atmosphère particulière qui compense l’aspect sommaire des décors. Le design des monstres et des R.U. est bien loin des standards habituels et confère un réel apport à l’univers décrit.
Récit de genre a priori classique, R.U.S.T. est construit sur des éléments assez marquants pour sortir du lot et bénéficie d’un graphisme qui a du caractère. Ceux qui auront apprécié seront heureux de savoir que les deux prochains tomes sortiront en 2016.
Le dessin reste très léger malgré une excellente coloration. Pour autant, c'est surtout le scénario qui parvient à sauver la mise. Le récit s'installe tout doucement dans une guerre qui ressemble à celle du scénario du film américain Pacific Rim pour ceux qui connaissent. A croire que les histoires sont actuellement fortement influencées par d'autres oeuvres ce qui est tout à fait normale... dans certaines limites cependant.
Pour le reste, grâce à une mise en scène plutôt dynamique, on suivra cette aventure de science-fiction avec un certain plaisir d'autant que notre héros semble être un psychopathe de la pire espèce. Pour l'achat, je ne conseille pas car dans le flot, il y a toujours mieux. Et puis, le parti-pris visuel ne m'a absolument pas convaincu.
Nous voici donc face à une resucée d'Evangélion, mais avec un gros virage "Silence des Agneaux".
Si vous connaissez la trame d'Evangelion, ajoutez-y que les pilotes sont maintenant de dangereux psychopathes (ce qui nous vaut quelques scènes gores), et vous pourrez prédire le scenario de ce 1ier volume.
Ce 1ier volume est sauvé par ces graphismes, dans un style euro-manga (tablette graphique?). J'ai été été assez convaincu par la réalisation des créatures géantes et des décors, même si on peut parler de trés grosse influence Evangelion là aussi.
Par contre, les personnages et les visages sont en retrait, assez basiques.
Belle utilisation des couleurs complémentaires (rouge-vert, orange-bleu), mais palette trop réduite et au final assez lassante.
Entre Evangelion et Pacific Rim, avec des pilotes déjantés.
Le dessin est bon avec un trait fin et précis, les couleurs sont bien choisies et le style accompagne le thème.
Le scénario est assez classique : une invasion de méchas extra-terrestres, un monde post-apocalyptique, l'espoir de l'humanité résidant dans les derniers méchas terriens.
On a du mal à s'attacher à certains (anti-) héros à cause de leur personnalité de psychopathes illustrés par quelque scènes violentes. L'idée est originale mais dans son exposition, la violence est gratuite. C'est le bémol de ce premier tome.
Après une longue introduction, présentant le monde et les protagonistes, le scénario s’épaissit en lançant quelques pistes qui seront certainement développés dans les tomes suivants.
Un bon démarrage pour cette série.