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ccompagnée d’une horde de gitans, Lyra s’est lancée à la poursuite des enfourneurs qui ont enlevé son ami Roger. Débarquée à la frontière du Grand Nord, elle reçoit les conseils du consul des sorcières qui lui indique qu’elle doit obtenir l’aide d’un ours en armure, retenu en esclavage dans la cité. Gagner sa confiance et le tirer de là ne sera pas une mince affaire, mais ce n’est rien comparé aux dangers qui l’attendent, elle et ses compagnons, dans ces terres hostiles.
La trilogie À la croisée des mondes de Philip Pullman commence par Les royaumes du nord dont l’adaptation en bande dessinée est prévue en trois tomes. Ce deuxième opus confirme tout le bien éprouvé à la découverte du précédent (primé à Angoulème). En effet, s’attaquer à une œuvre qui, malgré le fait qu’elle soit estampillée « jeunesse », est dense, riche et complexe, pouvait bien apparaître comme une gageure. Stéphane Melchior a su simplifier sans dénaturer. Le côté épique s’exprime parfaitement de ce second épisode très vif qui entraîne Lyra dans des aventures toujours plus hautes en couleurs, qui verront la petite fille se doter de nouveaux compagnons, parmi lesquels des sorcières et surtout le fascinant ours en armure, Iorek Byrnison. Même si l'action prime, des éléments importants pour la suite et étoffant ce monde sont donnés. Pour asseoir ce côté prenant et onirique, La vrai bonne idée est peut-être bien d’avoir choisi un dessin faisant fi d'un réalisme scrupuleux. Le graphisme épuré de Clément Oubrerie est ainsi très accessible et lisible, totalement au service de l’histoire et d’un univers qu’il réenchante.
Avec une narration habile et un visuel séduisant, cette suite entérine bien que Les Royaumes du Nord est une série tout public de qualité.
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