L
a Terre a subi une attaque durant laquelle, en quelques minutes, un sixième de la population a été exterminé. Le gouvernement militaire qui se constitue engage un programme pour apporter une réplique à cette agression. Afin de disposer de soldats surpuissants, des enfants sont recueillis puis soumis à un entraînement intensif et à des traitements médicaux. Tous ne le supporteront pas. Un tel conditionnement ne peut se réaliser sans laisser cicatrices et rancœurs. Quelques années plus tard, des troupes terrestres débarquent sur la planète d’où est partie le rayon destructeur. Rapidement en difficultés, elles ne doivent leur salut qu’à l’intervention de cinq guerriers d’élite se faisant appeler les Orphelins.
Glénat a déniché une série venue d’Italie qui pourrait faire partie des bonnes surprises de la rentrée si l’on prend le temps de regarder autre chose que les albums attendus et « incontournables ». La force de Roberto Recchioni est de bâtir un récit qui, sans pour autant perdre de temps, installe progressivement un background intrigant. Pourtant parti sur des bases plutôt classiques, voire convenues, l’intrigue développée prend de l’ampleur.
Tout d’abord, l’histoire alterne entre le passé et présent, entre formation des adolescents et guerre galactique à la « Starship Troopers ». Le recours à cette ellipse est bien trouvé et géré, permettant de juxtaposer ce que les jeunes étaient à leur arrivée, la manière dont ils se sont construits et ce qu’ils sont devenus. Il est intéressant de constater que les premiers traits de caractères qui s’esquissent chez les aspirants (toutes les clés ne sont pas livrées dans ce premier tome) donnent lieu à des singularités chez les combattants. La constitution d’un collectif constitué de profils complémentaires augmente l’efficacité du commando, augurant de belles potentialités de développement autour des individus d’un côté et du groupe de l’autre.
Ensuite, la nature de la menace extraterrestre – créatures comme leur monde – surprend et laisse entrevoir un affrontement riche, qui plus est bien loin de la linéarité initialement redoutée. De plus, des petits éléments glissés çà et là amènent à penser que la hiérarchie militaire et scientifique, chargé de façonner ces soldats et de les mener jusqu'à l’assaut, cache bien des secrets.
Six tomes sont prévus et sortiront tous les trimestres. Pour tenir les délais, deux dessinateurs se relaient, Emiliano Mammucari et Alessandro Bignamini. Pas d’inquiétude, leurs styles sont extrêmement proches au point de ne pas percevoir l'alternance. Globalement attrayant, avec des effets de design probants, le graphisme prend toute sa puissance sur les scènes d’action, nerveuses, se déroulant dans des décors réussis. Un bémol, les visages manquent de vie.
De l’anticipation classique mais solide, qui gagne en intérêt et en plaisir au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture. Il n’y a plus qu’à espérer que le deuxième opus prévu le 7 octobre prochain confirme cette impression.
Généralement, les gens sont particulièrement touchés par les veuves mais encore plus par les orphelins. Ces derniers le sont parce que la planète a été anéantie par une mystérieuse race d’extra-terrestre qui nous a envoyé un rayon lumineux de la mort. Ce résumé pourrait presque apparaître comme décalé si ce n’était pas la réalité.
A vrai dire, j’ai beaucoup aimé cette bd dans sa mise en scène et dans son graphisme impeccable et une colorisation fort réussie. Pour autant, cette histoire d’enfants que les militaires entrainent pour se venger de nos destructeurs est à peine croyable. Fort heureusement, on évoluera sur deux époques et on verra ce que sont capables de faire des soldats enfants qui ont grandi avec un rythme assez soutenu.
C’est de la science-fiction plutôt efficace. On regrettera sans doute quelques facilités avec le scénario. Cependant, celui-ci dévoile tout de même quelques surprises au fil des tomes. Cela ressemble beaucoup au film Starship Troopers dont je suis le plus grand fan. Il faut éliminer toute la vermine extraterrestre sans faire dans la dentelle. Pour devenir le ou la meilleure, il y a toujours un prix à payer et des sacrifices à réaliser.
Pour faire simple : Un scénario correct pour un dessin mineur.
Pour contenter un lectorat de plus en plus impatient, il semble que les éditeurs aient parfois fait le choix du low cost (exemple : "le voyageur") : un scénario tourné vers l'action (mais pas trop stupide pour autant) qui contrebalance un dessin confié à plusieurs équipes qui doivent avant tout produire (au détriment de la qualité graphique).
Rien de nouveau, l'Italie s'inspire depuis longtemps, dans sa production, des comics américains ; cette série en est un bon exemple.
Pour un lectorat peu exigeant sur la qualité graphique (de ce que j'ai lu, des 2 premiers volumes).
Album surprenant. Il me rappelle le film "La Stratégie Ender" et la série "Space 2063" pour ceux qui se souviennent.
Les dessins sont bien élaborés avec malgré tout quelques loupés par-ci par-là mais ça reste d'un bon niveau. Les couleurs sont (trop) claires et vu le sujet c'est parfois perturbant.
Côté scénario, ça donne pas dans le 100 % original mais l'entrée en matière nous permet de nous attacher aux personnages de l'histoire. Le second flashback casse un peu la narration mais on s'en remet.
C'est album n'est pas "À lire absolument" mais c'est plus qu'un simple "Bon album". Il vaut ses 4 étoiles.
Il y a un peu de "La stratégie Ender" dans ces orphelins. Les enfants sont utilisés et manipulés pour affronter une espèce extraterrestre destructrice. Sauf qu'ici, cela ne se fait pas virtuellement.
L'action est omniprésente et à aucun instant le lecteur ne s'ennuie. Il s'agit là d'une très bonne série de science-fiction.
Tout droit sorti de l'éditeur italien Sergio Bonelli editore, Orphelins (Orphani sous son titre original) nous entraine dans une univers post-apocalyptique où des orphelins de la catastrophe sont mis à l'épreuve et sélectionnés pour constituer un corps de soldats d'élite pour combattre une invasion extra-terrestre.
Même si le speech peut sembler bateau, la narration et les flash-backs sont très soignés, tandis que le rendu graphique est absolument magnifique. Le seul bémol est le cliché final du volume.
Sachez que l'édition Glénat se terminera au sixième tome et sortira à un rythme régulier.
Orphelins est une bonne petite surprise, à conseillé aux amateurs du genre et aux néophytes.