P
assagers clandestin, Nicolas et Tommaso vont au-devant d’un destin fait de vagues et de bleus à l’âme.
Il est toujours difficile, une fois la trentaine passée, de se souvenir de son regard d’enfant pour s’émerveiller sur une histoire aussi simple, mais universelle, que celle de Nicolas et la mer. Les plus grands chercheront midi à quatorze heure et l’ombre de Melville, les plus jeunes verront simplement deux copains courageux défiant l’océan et ses secrets. Bien que très simpliste dans sa linéarité, le scénario d’Éléonora Di Pietro porte en lui les valeurs qui font une vie : la camaraderie, l’amour des siens, les choix, la mort... La mer, et cela a déjà été dit, possède une dimension allégorique qui permet, au-delà du sable chaud et des baignades estivales, d’illustrer de nombreux propos.
Avec un trait tout en angle qui confère à Nico des allures de Pinocchio ou une mise en couleurs qui laisse entrevoir la trame du papier tout en privilégiant de large aplats monochromes, Emiliano Bonaccorso peaufine un style particulier qui contentera les petits, mais qui devra évoluer pour changer de registres.
La chasse clôt l’initiation de Nicolas à la mer et donnera peut-être des envie d'embruns à quelques-uns !
Poster un avis sur cet album