E
n 2297, les scientifiques du futur n’ont toujours pas appris de leurs erreurs. L’Homme a envahi et colonisé la majeure partie de notre galaxie. Aux confins de la Voie Lactée, une équipe d'excavateurs découvre un mystérieux sarcophage enfoui dans les entrailles d’une planète aride. Quelques temps plus tard, le contact est rompu avec la colonie. Sur Terre, les astronomes d’un observatoire d’Amérique du Sud repèrent un mystérieux rayon cosmique, apparu soudainement depuis le Nuage de Magellan, une galaxie mineure en orbite autour de la nôtre.
En ouverture, Jaouen Salaün et Christophe Bec justifient ce pitch en rappelant qu’ils ont décidé de créer cette nouvelle licence en s’inspirant des films de SF qui ont enchanté leurs années 80 : Alien, 2010, Outland. Et c’est bien là que réside le problème principal de Eternum. Pour ceux qui ont vu les films sus-nommés, l’aventure paraîtra cousue de fil blanc. Malgré un design un brin novateur, les décors et les situations s'enchaînent sans que le lecteur ait l’impression de lire une œuvre originale. Si certains éléments changent par rapport aux modèles annoncés, les modifications ne sont que superficielles et leur récurrence pénalise le fil du récit. Ce constat est d'autant plus navrant que la caractérisation des personnages est intéressante, la narration alternée est efficace, et l’atmosphère générale est très bien rendue malgré un dessin parfois inégal. Toutefois, le lecteur est souvent pris par les couleurs et les lumières qui valorisent un trait réaliste et lisse et un univers visuel riche et travaillé où les cases fourmillent de détails immersifs qui renforcent la sensation d’enfermement.
Prévu sur plusieurs épisodes, Eternum propose une introduction décevante mais qui éveille cependant la curiosité pour la suite, d’autant que les auteurs ont devant eux une foule de possibles pour éviter de tomber dans l'hommage à outrance.
J’ai toujours défendu les œuvres de Bec face à l’adversité. Aujourd’hui, je ne le ferai pas sur cette bd. Mais que s’est-il passé ? J’adore pourtant les mystères ainsi que l’atmosphère de la série de films Aliens. Je suis d’ailleurs en train de faire découvrir la fameuse anthologie à mon plus jeune fils.
En fait, ce scénario ne m’a absolument pas convaincu. La recette ne fait plus de miracles ? C’est bien beau de balancer des petites scènes chocs mais au final, c’est le vide intersidéral. J’ai compris qu’il y a un sarcophage où se cache une belle femme dotée de super-pouvoirs à la sauce 5ème élément de Luc Besson et que tout ce qui est à proximité sombre dans le chaos à la manière d’Abyss de James Cameron. Même la fin de ce premier tome est d’une platitude à toute épreuve. Bref, il n’y aura pas de surprise.
Il est sans doute temps pour l’auteur de se surpasser au lieu de faire dans les recettes déjà éprouvées. Voilà, c’est dit sans détour hypocrite.
Ok, je suis fan, de S-F, et les références sont nombreuses dans cet album (Alien, Sunshine, Le vaisseau de l'angoisse, Cargo, etc...) mais cela ne gêne ni l'histoire, ni son développement. Les dessins sont précis, somptueux, et l'ambiance, noire à souhait, et colle bien au scénario. En prime, une BD qui s'apprécie de plus en plus à la reclecture.
Le deuxième opus est dans la même veine, l'histoire avance bien, j'ai hâte de lire le 3ème tome...
Un bon album de science fiction sans plus.
le scénario lorgne sur le 5ème élément et semble parfois tourner en rond.
Les dessins sont indéniablement un plus pour cette BD.
Mais il y manque un petit quelque chose qui nous surprendrait.
6/10.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas accroché avec ce premier tome. Certes, Salaun, le dessinateur, maîtrise ses personnages et ses plans larges sont magnifiques. Il ne va toutefois pas au bout des choses : l’encrage est souvent cassé par des stries plus proches d’une ébauche et ses couleurs font vieillottes, car délavées. On pourrait oublier tout ça si l’histoire était vraiment prenante. Sauf que c’est du déjà vu, et déjà ennuyeux. Carnage (non montré) dans un vaisseau, exploration du vaisseau par une équipe qui subit à son tour un carnage (non montré). Rapatriement sur Terre. Carnage ? Seul angle original : un discours latent sur la bestialité masculine (déjà vue dans Sarah, du même auteur) mais aucune scène choc ne vient vraiment bousculer le lecteur. Un premier tome beaucoup trop soft pour sortir du lot !
Album moyen. Niveau dessin rien a redire ils sont vraiment beaux. Le scénario par contre laisse à désirer. En effet s'il est prenant au début, il devient vite confus et part dans tous les sens. Ok c'est un hommage mais reprendre des ingrédients de Prométhéus, du 5 ème élément et d'alien et de blade runner pour mélanger le tout afin de construire son scénario c'est décevant. Dommage le début était plutôt bon. A voir pour la suite je me laisse encore une chance d'y adhérer. En résumé de très beaux dessins mais un scénario vu revu et corrigé.
Pour les fans de SF noire et frissonnante.
Comme indiqué par le scénariste, c'est un bel hommage aux films du genre des années 70-80.
En corrélation, les dessins font mouche! Effet visuel biomécanique à la Giger dans Alien, les décors et la photo à la Aliens, une atmosphère pesante à la Blade Runner, bref tout un tas de déjà-vu au bon sens du terme pour ceux qui en redemandent!
Du côté du scénario, une très bonne mise ne matière pour la trilogie. Un suspense et une tension qui reprennent les films cités plus haut. Par contre, comme il m'était déjà arrivé sur des histoire précédentes de Christophe Bec, j'ai eu parfois du mal, après plusieures relectures, à jointer des passages entre eux, voire des cases successives.
En conclusion, cet album, comme voulu dans la conception, n'est pas là pour révolutionner le genre mais pour le revisiter; ce qu'il fait d'ailleurs avec brio.
Le dessin est beau et travaillé. Les lignes de lumière façon TRON Legacy passent super bien. Les personnages sont bien dessinés. On est pleinement immergé dans l'ambiance froide et spatiale de l'histoire. Je ne mets pas plus de 3/5 car côté scénario, hélas, c'est du vu et revu voir re-revu ! C'est dommage... vraiment.