L
e 44ème Président des États-Unis n’a pas encore prêté serment, qu’il apprend une nouvelle étonnante. Dans une lettre à son intention, son prédécesseur lui annonce, qu’il y a sept ans, une présence extraterrestre a été détectée entre Mars et Jupiter. Des recherches colossales et coûteuses furent alors entreprises pour développer des technologies capables de fournir des armements révolutionnaires et de concevoir un vaisseau permettant de voyager jusqu’à la construction « alien ». Le Clarke est parti depuis trois ans avec neuf passagers – scientifiques et membres des forces spéciales – à son bord. L’arrivée sur zone est imminente.
Charles Soule convie les lecteurs dans un récit qui alterne entre science-fiction et thriller politique. Très vite, la partie épopée spatiale intéresse grâce aux questions que soulève cette présence non-humaine en « observation » si près du globe terrestre, mais aussi par la découverte de la vie de la petite communauté qui s’est constituée après mille jours dans un espace confiné, perdue dans l’immensité de la galaxie. Évidemment, au début, les passages consacrés aux premiers jours de mandat du Président Blades paraissent bien pâlots en comparaison. Le scénariste ne semble s’intéresser qu’aux affres d’un homme devant se décider sur l’attitude à adopter face à cette menace potentielle, alors que les choix de l’ancien chef d’État ont laissé le pays au bord du gouffre, tant économiquement que socialement. Mais progressivement, il installe une tension en faisant apparaître un péril intérieur justifiant ainsi que l’on ne se focalise pas uniquement sur la seule exploration intersidérale.
Habilement construite, l’aventure devient vite prenante et, après les chapitres d’installation, le rythme ne faiblit plus. La seule restriction provient des planches d’Alberto J. Alburquerque. Sa mise en scène n’est pas des plus audacieuse mais reste solide. Par contre, entre des visages anguleux, une expressivité manquant de finesse et des problèmes de proportions, les personnages s'avèrent peu charismatiques. La colorisation pour le moins quelconque n’apporte pas grand-chose.
Intrigante et pleine de promesses, voici une nouveauté à recommander. Certes, il faut vaincre ses réticences face à une partie graphique sans charme, mais l’histoire le mérite.
Ce n'est pas mal du tout, peut être pas totalement original, mais plutôt bien mené.
J'ai eu quelques réticences sur certaines invraisemblances du scénario au début. On imagine très mal un président (ici Caroll) dépensant des sommes astronomiques et lançant des guerres massives juste pour entrainer des hommes, cela n'a pas de sens. Il y a quelques incohérences de ce genre là qui montrent une maitrise imparfaite des rouages de notre époque par les scénaristes. Ceci dit, l'ensemble se tient plutôt bien.
Graphiquement c'est un peu moins bon, je rejoins ce qui est dit ici, mais c'est un comics avec bcp de pages, cela impose donc de travailler plus vite et moins en finesse.
Un très bon album qui me donne envie de lire la suite.
Si le dessin n'est pas franchement terrible, le scénario lui est en béton armé.
Charles Soule c'est fait récemment connaître avec son run sur Swamp Thing New 52, mais ici nous sommes sur sa nouvelle série Oni Press.
Sans vous spoiler sur le contenu, sachez que Letter 44 s'appuie sur un double récit, tantôt politique, tantôt science-fiction, efficace, sympathique et attrayant, mettant en scène des personnages charismatiques souffrant pour le moment de manque de profondeur.
Mais nous pouvons compter sur les auteurs pour régler ce problème par la suite.
Tout ça avec un crayonné et des couleurs très réussi.
Letter 44 est une nouvelle série intéressante au récit efficace qui se laisse apprécié
Bon album
Il est difficile de juger à ce stade le scénario de Letter 44 dans la mesure où seuls les prémices de l'histoire sont posés.
Néanmoins, il s'agit pour moi d'une petite déception : cette histoire n'apporte rien de neuf au genre et ne présente aucune spécificité. Si elle n'est pas désagréable, elle ne m'a pas forcé à la lire d'une traite.
S'agissant de la partie graphique je la qualifierai de passe-partout c'est à dire sans aucune prise de risque, finalement comme le scénario, somme toute.
Entre correct sans plus et bon album, en attendant la suite pour pouvoir se prononcer plus définitivement.
L'histoire m'a très vite passionné entre cette extraordinaire aventure spatiale et les affres du thriller politique semé de clin d’œils à l'histoire politique récente des USA.
Par contre, et quel dommage que la partie graphique ne soit pas à la hauteur: personnages anguleux, mal individualisés, proportions non respectées, colorisation quelconque...
A lire absolument et vivement la suite