D
ans Ceux qui t'aiment, album datant 2002, Étienne Davodeau reprend à son compte l’engouement populaire engendré par les victoires de l'équipe de France de football de l'époque. Par contre, visiblement agacé par l'univers de ballon rond, l'auteur du Constat imagine un pseudo-thriller grinçant et rocambolesque, mâtiné de conte moral. L'opposition entre foot-business et sport populaire y est largement soulignée, ainsi que les comportements parfois extrêmes des ultras.
Sans démériter sur le fond, le scénario manque néanmoins de mordant. Là où Jean-Pierre Mocky avec À mort l'arbitre et Miguelanxo Prado dans C'est du sport n'y allaient avec le dos de la cuillère avec les supporters et les arcanes sportives, Davodeau ne peut s'empêcher d'insuffler une profonde humanité à ses personnages. Cette approche est évidemment louable, mais, dans le contexte de l'histoire, ce choix fait légèrement sourire par sa naïveté. Au final, même si la narration hésite entre farce, fable sociale et polar vaguement noir, Ceux qui t'aiment se révèle agréable à lire. Allez le F.C.E !
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