D
ans son périple pour trouver la mystérieuse fleur Chrysoztëre, le jeune nain manchot Tridïk a réveillé un elfe en hibernation depuis plusieurs siècles. De plus, en situation de danger, il se retrouve doté d’une main fantôme. Il s’avère qu’il s’agit de celle du légendaire Bhaälzec et qu’elle revient à un cœur pur capable de réconcilier les peuples nains et elfes. L’adolescent décide donc d’accompagner Haffanen vers la cité dans laquelle les elfes se sont exilés.
Depuis cinq tomes, David Chauvel entraîne les lecteurs dans un pur récit de High-Fantasy. Pourtant, derrière le respect apparent des codes du genre – issus un grande partie du Seigneur des Anneaux de Tolkien –, le scénariste n’a de cesse de les bousculer. Cela se ressent tout particulièrement dans les relations entre les différentes races et leurs caractéristiques. Après l’étrange couple humaine/orc, c’est au tour des elfes de passer à la moulinette. Le tableau qui en est brossé est très éloigné des standards édifiés dans la trilogie portée à l’écran par Peter Jackson. La fin de ce troisième diptyque offre une aventure enlevée avec son lot de surprises, de révélations – en particulier sur l’origine de l’antagonisme qui oppose deux communautés –, de rebondissements et de moments épiques. C’est aussi l’occasion de développer ce duo improbable et de rendre leur relation vivante et attractive. Le final rassurera ceux qui se languissent aussi bien d’Hanzgar que d’Onimaku et son gros ventre. La jonction est spécialement habile, car elle rappelle que l’auteur ne livre pas là une succession de péripéties et que tout fait partie d’une trame plus large. On en vient même à songer que l’on a peut-être déjà eu affaire aux Elfes…
La prestation sans faille de Jérôme Lereculey n’est pas une surprise tant il semble à l’aise avec cet univers. Au sein d’une mise en scène et de cadrages finement élaborés, les personnages joliment caractérisés évoluent à travers des décors somptueux et des scènes d’action spectaculaires à souhait. Aux couleurs, le travail de Lou, qui apporte beaucoup aux ambiances, est à souligner.
Toujours aussi plaisant, Wollodrïn a vraiment tout pour devenir une des grandes sagas de Fantasy de la bande dessinée.
Il ne se passe rien et c'est ça qui est bien.
Lereculey est un maitre absolu de l'illustration. Que ses planches sont grandioses! Ces décors superbes! Sachant illustrer les batailles avec brio, il est évidemment un orfèvre dans les duels ! Et puis, ses cadrages, son découpage, bon dieu de bon dieu....Que cet artiste est génial! Rien que pour lui il faut aller vivre en Wollondrîn.
Chauvel s'amuse aux duos improbables. Après un couple voici une amitié atypique et le scénariste prend le temps de la tresser au travers de situations pas forcément guerrières. Et c'est bien agréable. Il n' y a pas de mou dans l'histoire même si celle-ci prend son temps au travers des décors grandioses.
Oui, Chauvel tisse d'abord un univers ou on aime les personnages à prendre le temps de les connaitre avant de raconter une histoire. Mais il y a une certitude: Tout cela fera sens. Ils vont se rejoindre. C'est une certitude. La preuve ? La dernière planche de l'album.
Eh bien moi je suis déçu par ce diptyque! par par le dessin mais bien par le scénario que je trouve un peu bâclé! Peut être qu'il aurait fallu plus développer et faire un triptyque?
Il est incontestable qu'une nouvelle grande série d'HF est née...
Je trouve le diptyque un peu en-dessous des autres sur le plan scénaristique mais cela reste malgré tout du très bon...
4/5