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rincesse des terres de la pluie, Niki Lemercier débarque dans le royaume de son prétendant sans tambour ni trompette. Après tout, elle n’a pas choisi ce mariage arrangé et n’entend pas faciliter la tâche à son promis, fusse-t-il le roi Soleil que tout le monde craint. Ses premières heures au château lui donnent raison, mais la jeune fille s’aperçoit bien vite que le terrible conquérant n’est qu’un enfant solitaire. Émue, elle décide de rester et d’en savoir plus sur ce si déconcertant Livius…
Entrée en matière fracassante – à l’image de celle de l’héroïne au palais de son futur époux -, pour ce premier tome de The world is still beautiful. Le lecteur est ainsi directement plongé dans le bain et les présentations se font ensuite, progressivement. Jouant sur l’adage « les contraires s’attirent », Dai Shiina ouvre une valse piquante, teintée d’une bonne dose d’humour, entre les principaux protagonistes. La cadette sans manière se retrouve ainsi confrontée à un cavalier exigeant, capricieux et à cheval sur le protocole. Cela détonne évidemment et il est difficile de ne pas réprimer un sourire en lisant les joutes de ce couple improbable. Les pouvoirs de Niki ajoutent une dimension fantastique agréable et propice à un développement intéressant. Par ailleurs, si les relations humaines ainsi que la romance épineuse, forment une bonne partie du propos, les péripéties et tribulations ne manquent pas et prennent de l’ampleur dans la deuxième parie de ce volume initial. Graphiquement, on nage en plein shojo, avec minois angéliques (attention cependant de ne pas s’y tromper côté caractère), force trames et grands yeux chargés d’émotions. Le trait expressif est accompagné d’un découpage précis et d’une mise en scène efficace.
Sans sortir des canons du genre, le manga tient sa promesse : une bluette qui fait passer un bon moment, loin de toute prise de tête. Souhaitons que la formule tienne sur la longueur sans devenir trop mielleux.
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