A
u Palacio Estoril, les officines gouvernementales du monde entier viennent faire leurs emplettes. Il en est ainsi pour les services secrets de sa gracieuse Majesté qui, après avoir récupéré une partie des joyaux de la couronne, cherchent à ramener leur Premier Ministre au 10 Downing Street.
Près de trois années se seront écoulées entre les opérations Excalibur et Aiglon, années que Christophe Alliel aura mis à profit pour s’offrir une escapade graphique avec Le ventre de la hyène. De cette parenthèse, quelques traces subsistent encore sur le dernier opus des aventures de l’égérie supposée de Ian Fleming. Il en est ainsi d’une mise en couleurs qui s’alourdit inutilement de noir et de physionomies par trop changées pour ne pas dire changeantes ! Reste que le scénario cocktail préparé par Jean-Luc Sala avec 6 cl de fiction mouvementée, 2 cl d’anecdotes historiques, 1 cl d’humour et un zeste de pin-up réussit à poser en douceur un triptyque qui tardait à se conclure.
Une fois sagement rangé sur son étagère, Spynest aura eu le mérite de secouer, sans y aller avec le dos de la cuillère, la genèse du mythique agent 007 !
Clairement déçu par cet album. Si le scénario est dans la continuité des deux précédents, avec ce mélange d'action et d'humour, le dessin, lui, n'est franchement plus au niveau des débuts. Les personnages, notamment Terryona, qui était d'une sensualité à tomber par terre dans les tomes 1et 2, sont tout juste reconnaissables. Les planches semblent être encrées au Velléda. J'ai vérifié plusieurs fois sur la couverture que c'était bien Alliel, le dessinateur. Les " nègres" en Bd, ça existe ?
Le seul lot de consolation de l'affaire, c'est que la conclusion a le mérite d'exister. Mais à quel prix ?