L
e vaisseau d’Abram Pollux s’écrase sur une planète perdue dans la galaxie. Unique survivant, il n’a échappé que de très peu à la mort avant d'être presque aussitôt victime d’une tentative de meurtre. Il se réveille dans une bourgade surnommée « la ville fantôme ». La shérif et médecin du coin a du mal à croire à son histoire dans la mesure où il n’est resté que trois jours dans le coma, alors que l’engin qu’il désigne comme étant le sien est là depuis un an ! Pour l’ex-capitaine, les choses vont prendre un drôle de tournure et les questions se succéder sans un début de réponse auquel se raccrocher.
Il faut que ceux qui sont intéressés par ce premier épisode sachent une chose : le scénariste avait sans doute pour objectif de perturber son public et il y parvient excellemment. Ce dernier se retrouve dans la situation de l’inspecteur arrivant sur une scène de crime et procédant aux premières constations. Les éléments sont nombreux mais il est encore trop tôt pour établir en lien entre eux. Ivan Brandon axe la narration sur un être désorienté, qui n’a plus de passé et ne se voit pas d’avenir. Il ne sait pas ce qu’il fait sur cette terre, agit plus par instinct que guidé par la raison et se répète : « Mon nom est Abram Pollux. Je suis en retard, et il me faut une arme. » Accédant aux pensées du héros par l’intermédiaire d’une voix-off jamais pesante, le lecteur est plongé dans ce trouble et le partage car rien, vraiment rien, ne permet de trouver une cohérence entre les maintes péripéties qu’il va vivre.
Durant l’errance de cet homme cherchant des réponses, un monde dur et même hostile se dévoile, avec quelques trouvailles qui réjouiront les amateurs de space opera. S'il n’y a pas beaucoup d’indigènes, ceux-ci laissent une empreinte plutôt forte. La sensation est identique avec les personnages secondaires, qu’ils soient fréquemment présents ou non. La définition de leur profil psychologique est adroite et marquante même si, à l’image de tout le reste, leur rôle dans la trame générale demeure bien nébuleux.
Cette aventure est rehaussée par le travail graphique de Nic Klein. Dans un style réaliste puissant et dynamique, le jeune dessinateur allemand livre des planches de toutes beauté, tant au niveau du character design des protagonistes et des créatures, que pour les décors précis et inspirés. Le tout bénéficie de choix judicieux de couleurs et d’éclairage.
Nouvelle sortie du tout frais catalogue Image comics de Glénat et nouvelle bonne pioche : intrigante, entêtante, visuellement riche, cette série de science-fiction a tout pour elle.
Assez attiré par la superbe cover et les résumés lus par ci par là, j'ai été assez déçu. Très confus dans le scénario, et les dialogues, malgré une excellente édition de la part de Glénat !
La chronique laissait envisager un bon moment de lecture. Difficile d'être d'accord, avant tout parce que le scénario est des plus inintéressants. Il faut du courage pour aller jusqu'au bout, et le dessin très typé "comics assisté par ordi" n'aide pas. Je ne me souviens pas d'avoir lu quelque chose d'aussi pénible depuis des années.
Le Preview proposé sur BDGest était très attirant, "un humain se crashe sur une planète, blesse un ET qui ne l'agresse pas et se fait flinguer par un autre humain déjà présent sur la planète ...". Beau début prometteur, dessin et couleurs chouettes. La suite est malheureusement nettement moins intéressante à lire. Dommage. Si le tome 2 est de même facture je ne poursuivrai pas la série.