J
uste le temps de publier le charmant Microcosme et Manu Larcenet replonge dans les tréfonds de l'âme humaine avec Le rapport de Brodeck, adaptation du roman éponyme de Philippe Claudel. Cette fable tragique se déroulant dans un village reculé de la campagne allemande au sortir de la Deuxième Guerre mondiale ne fait pas dans la gaieté de vivre. Brodeck, un vague fonctionnaire, a été chargé par les habitants du hameau de rédiger un compte rendu de la disparition – comprendre l'exécution – de « der Anderer », un étranger venu s'installer dans ce coin perdu du pays. Plus contraint que volontaire, Brodeck s'attelle à la tâche comme il le peut, alternant souvenirs personnels (déporté, il a passé deux ans dans un camp de concentration) et un semblant d'enquête que les auteurs de cet assassinat veulent le moins incriminant possible.
À la fois très proche et très éloigné de Blast, Le rapport de Brodeck mêle les genres. Dans l'écrin virginal de la nature, un homme se débat pour survivre, affrontant les autres (ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier) et ses propres démons. Déshumanisation, pression du groupe sur l'individu, stress post-traumatique et affres de la culpabilité, le scénariste dresse un sombre état des lieux. Si le ton général est moins incarné – adaptation oblige - que celui qui imprégnait son œuvre précédente, Larcenet réussit néanmoins à imposer sa marque. Celle-ci, plus grave que celle de Christophe Chabouté dans La Bête et nettement moins amusante que celle de Baru et Pierre Pelot dans Pauvres Zhéros, se révèle magistrale, car implacable. Rares seront les lecteurs à ne pas être ébranlés une fois l'album refermé.
Si l'admirable et épanouie approche en noir et blanc peut rappeler certains grands noms comme Dino Battaglia, elle est avant tout personnelle. Le dessinateur démontre qu'il a atteint un niveau d'excellence impressionnant, aussi bien sur le plan graphique que dans la mécanique du récit. L'enchaînement des différentes scènes se montre d'une fluidité naturelle. Sans tomber dans le piège de l'esthétisme, le trait sonne immanquablement juste. Qu'il décrive l'indicible ou un simple hibou surpris par un rayon de soleil matinal, l'émotion passe, tout simplement.
En maître de la narration, Larcenet entraîne le lecteur sur la piste d'un lointain cousin de Polza Mancini. La randonnée est ardue, mais exceptionnelle.
Tiré du roman éponyme de Philippe Claudel (que je n'ai pas lu) , ce qui frappe en premier dans cette interprétation, c'est l'époustouflant dessin en noir et blanc . Ces paysages de forêts denses et glaciales, ces plaines enneigées à perte de vue, ces lacs gelés, ces montagnes escarpées ...Ces étendues sauvages impressionnent autant qu'elles inquiètent . Surtout, elles contrastent avec l'atmosphère claustrophobique de ce village perdu où chacun de vos gestes sont épiés . Village peuplé de paysans rustres, aux figures semblables et marquées par une vie sans concessions dans ces lieux reculés de toute civilisation . Village occupé par les nazis durant une longue période, qui a développé chez certain le goût de l'élitisme, du rejet de l'étranger et de la différence . La sauvegerie à repris le dessus sur l'humanité .
Dans le dessin, les nazis sont déshumanisés, représentés sous forme de gros personnages sans visages, des monstres .
Je ne veux pas en raconter plus sur le scénario, de peur de gâcher la lecture si certains décident de s'y aventurer . J'alerte simplement qu'il ne s'agit pas d'une BD à mettre entre toutes les mains . Beaucoup de sujets sont abordés, les plus beaux comme les plus détestables sur ce que l'Homme est capable de faire ou d'accepter sous la peur, sous l'effet de groupe, sous la contrainte mais parfois également par nature, ou pire, par idéologie .
Conclusion :
Une oeuvre remarquable à tous les égards, abordant la condition humaine sans tomber dans le moralisme de bas étage . Une histoire très bien contée à travers le personnage de Brodeck qui doit écrire son rapport, et des dessins terriblements expressifs . Je ne peux que recommander cet ouvrage .
Nous avons une œuvre qui frôle encore une fois avec le génie. Oui, je suis de ceux qui pensent que l’auteur Manu Larcenet est un véritable prodige dans le monde de la bd. Dommage que ce ne soit pas lui par exemple qui a repris la série des Astérix. Il mériterait amplement le poste. Il est vrai que le grand public l’a découvert récemment avec le film Le Combat ordinaire tiré de sa bd culte.
Ici, il nous livre une partition véritablement sans faute. J’ai remarqué que même au niveau graphique, il y a eu de véritables progrès. C’était jusqu’ici son seul véritable point faible. Or, j’ai pu voir qu’il y a des images qui recèlent d’une grande puissance évocatrice. La case qui me semble être prodigieuse est celle où l’on voit dans le ciel des milliers de corbeaux. Cela fout une frousse d’enfer. Il est vrai qu’après Blast, cet auteur est allé très loin sur des chemins encore inexplorés mais à la limite d’une certaine folie.
Il n’a pas son pareille pour donner une véritable épaisseur à ses personnages. Comme dit, nous avons à faire à un génie peut être démoniaque mais dont le résultat surfe avec le talent. Rares sont ceux qui arrivent à se renouveler. Là, j’ai l’impression de lire une tout autre histoire et dans un style différent avec pourtant les mêmes thèmes : la mort, la xénophobie, la violence, la lâcheté. Certes, c’est une adaptation mais réalisé avec brio par ce qu’il arrive à disséquer l’âme humaine. On ressent par exemple le traumatisme de la guerre. Il a atteint un véritable paroxysme dans la noirceur. Paradoxalement, c’est ce qui rend cette œuvre si belle.
Ce n'est pas de la BD... C'est le 9eme art !
Du noir du blanc ! A couper le souffle ! Top 5 à coup sûr !
Manu Larcenet pousse le 9e art à son apogée avec ce chef-d'oeuvre. Une lecture qui détonne. À lire absolument.
Manu Larcenet m'étonnera toujours! Ces deux BD sont juste sublimes!
Larcenet nous livre l'histoire de Brodeck qui doit écrire un rapport sur la mort d'un étranger dans son village. II subit la pression des villageois pour cacher la vérité.
Le scénario est bien ficelé et surtout bien peaufiné. Le personnage de Brodeck est omniprésent. L'histoire de ce personnage est très dure et son caractère particulier. Son regard est très doux, c'est un homme bon qui a connu les pires atrocités. Le personnage est réellement complexe et prend une dimension de plus en plus grande au fur et à mesure. Les autres personnages paraissent bien insignifiants face à Brodeck. Et bien que chacun ait son caractère, personne n'arrive à la cheville du charisme que dégage le personnage principal.
Je ne peux cacher que j'adore le travail de Manu Larcenet, mais là, j'ai vraiment eu le souffle coupé. L'esthétique est juste une vraie gifle. Les traits sont sombres et nerveux avec pleins de détails. L'ambiance qui se dégage de ce roman graphique est sombre et angoissante.
J'ai eu durant toute ma lecture cette sensation d'être devant un véritable chef d'oeuvre. Certains passages sont tout simplement des traits de génie et je me suis retrouvée en admiration totale devant ces dessins et ces écritures. Certains passages m'ont tout simplement subjugué. J'ai particulièrement aimé le moment où Brodeck va voir le curé et que ce dernier compare la confession aux égoûts qui s'écoulent. Mon Dieu, rien que d'y repenser j'en ai des frissons.
Bref:
J'ai pris une bonne claque! J'aime, j'adore, j'adule!
https://aufildesplumesblog.wordpress.com/2017/04/12/le-rapport-de-brodeck-de-manu-larcenet
Plus que le récit lui-même, c’est la puissance d’évocation de cette œuvre qui m’a subjugué. Après avoir lu « Le rapport de Brodeck » il ne me semble plus permis d’émettre une critique à l’encontre de Manu Larcenet… auteur majeur, intègre, étanche à toute influence ; il ne se contente jamais de "faire" mais explore de nouvelles voies en évoluant sans cesse ; il crée des liens sans précédents entre pure expressivité, liberté formelle, naturalisme, réalisme, humanisme, poésie, silence, souffrance en osant scruter l’horreur en face pour mieux la démasquer, sans voyeurisme ni morbidité.
« Le rapport de Brodeck » constitue une sorte de grand-œuvre définitif sur la nature humaine dont le rayon d’action s’étend bien au-delà de la bande dessinée. Y résonnent mille questionnements sur le libre arbitre, la différence, la culpabilité, le jugement, l’asservissement, la suspicion, l’aliénation sociale… Le lecteur y apporte ses propres éléments de réponse selon sa sensibilité et peut les recomposer à volonté pour en faire un tableau mental et visuel, mouvant et cathartique.
Le résultat est aussi glaçant qu’éblouissant. C’est le niveau entier de la BD qui remonte de quelques crans grâce à tels auteurs.
Très belle adaptation du roman Philippe Claudel. Les dessins en noir et blanc de ce roman graphique sont magnifiques. L'ambiance mystérieuse et lourde du roman est très rendue. Un travail d'orfèvre !
La peur, l'horreur, la honte, l'oubli, le déni, l'instinct de meute, la part la plus sombre de l'âme humaine... ATTENTION CHEF-D'OEUVRE !!!
Je n'aime pas trop utiliser de superlatifs dans mes avis, mais là... C'est tout simplement magistral. Chaque case est une réussite. Chaque case dégage quelque chose. Chaque case mérite la contemplation. L'atmosphère générale du récit est pesante, oppressante parfois. Mais la lecture reste agréable et on a vraiment l'impression d'être aux côtés de Brodeck tout au long de l'histoire. Bravo Monsieur Larcenet. J'ai hâte de lire le tome 2.
Je mets très rarement les 5 étoiles. Mais là ça les vaut largement.
Une histoire démente et d'une profondeur incroyable sur l'humanité, des dessins ciselés et coupés, dentelés au couteau, une ambiance folle, un des sommets de la BD de ses dernières années, je n'hésite pas à le dire.
Et pourtant j'avis détesté Blast, gras, gros , suintant, dégoulinant, lourd et long dans son histoire...
Brodeck me réconcilie totalement avec Larcenet
Scénario en béton, dessin âpre mais absolument fabuleux, une oeuvre puissante comme on en lit peu ces dernières années.
J'avoue ne pas avoir (encore) lu le livre de Philippe Claudel dont est inspiré le dernier livre de Larcenet, ce qui fait que je ne suis pas capable de séparer la part de création de celle de pure illustration dans son travail. Prenons le risque de dire néanmoins que "l'illustration" - justement - est somptueuse, Larcenet perfectionnant encore ici la technique qu'il avait développé pour "Blast", en allant cette fois plus du côté du réalisme, et moins de celui de l'expressionnisme : le résultat est que "l'Autre" est un très bel objet (belle couverture, beau papier, bel étui en outre, ce qui ne gâche rien) dont la lecture s'avère être un plaisir raffiné, assez rare finalement. Pour ce qui est de l'histoire, on retrouve cette infinie noirceur qui caractérise de plus en plus les sujets de Larcenet (on peut déplorer cette vision atroce d'un monde uniformément cruel), noirceur qui en rebutera plus d'un. Mais la subtilité de la narration, éclatée, mais finalement toujours très claire, et la force du sujet (le repli identitaire dans une contrée arriérée blessée à mort par une guerre qui vient de se finir, repli qui mène à l'horreur du crime) emporte finalement notre adhésion. "L'Autre" est de fait une belle réussite, même si l'on attendra le second volume avant de crier au chef d’œuvre !
Larcenet s'approche de la maîtrise avec cet opus magnifique et terrifiant, une épure percutante montrant qu'il se passionne à juste titre de plus en plus pour le noir et blanc autant qu'il s'est passionné pour son sujet. Je ne connais pas le roman de Claudel qui l'a inspiré mais il me donne envie de le lire. Comme il a bien fait de nous asséner ses planches essentielles, obsédantes ! Total respect...
Je trouve que cette BD est moins que médiocre mais ce n'est que mon opinion. Je ne comprends pas que tout les lecteurs mettent 5 étoiles. Bizarre, parce que ces lecteurs je ne les vois pas beaucoup sur d'autres BD. Une opération commerciale ? Du très bon que je ne comprends pas ? Je suis franchement un mauvais critique ? J'ai eu beaucoup de mal avec cette BD et m'en excuse vis-à-vis de l'auteur. Quelque chose m'a certainement échappé.
Vraiment très bien. A lire Absolument. Histoire noire mais accrochante et captivante. Le graphisme est exceptionnelle.
Un thriller poignant et angoissant doté d’excellents dessins qui servent à la perfection l'ambiance glauque et ténébreuse du récit. Un très bon album dont j'attends la suite !
Dans la veine de « Blast », polar noir et contemplatif, Manu Larcenet a adapté cette fois l’œuvre de Philippe Claudel, parvenant à se l’approprier avec brio. Et il y a bien des points communs avec la série, à commencer par l’atmosphère lugubre, quasi fantastique, qui traverse les deux récits se déroulant en hiver. Et puis c’est un peu comme si le personnage de Polza Mancini était réapparu sous les traits de l’Anderer : un paria qui fuit la compagnie des humains et préfère s’exiler dans la nature mais qui payera cher sa différence et son aspiration à la liberté.
Également narrateur de l’histoire, Brodeck sera l’homme vers qui les villageois se tourneront pour établir un rapport sur la mort du vagabond. Un rapport bien entendu édulcoré et disculpant les participants à cet assassinat collectif. Cette mission vient donc un peu comme une double peine pour Brodeck, alourdissant un peu plus son âme, le condamnant à un silence coupable sous peine de représailles, lui qui paya déjà cher sa survie dans les camps nazis en acceptant de rentrer dans la peau d’un chien devant ses gardiens, la peau d’un « rien ».
Il se dégage quelque chose d’extrêmement sombre de cette œuvre, alternant récit au présent et souvenirs du narrateur. L’omniprésence d’une nature hivernale et blanche contraste de manière frappante avec les personnages, représentés sous un trait d’une noirceur inquiétante. L’Anderer préférait côtoyer les hauteurs plutôt que le lisier où se débattaient les humains, un lisier fait de coups tordus et de rancœur, et quand il le faisait, le miroir qu’il leur tendait n’était pas très agréable, il fallait donc le briser... Et au milieu de ce lisier, le maire, un homme véreux qui bâti sa richesse sur l’élevage de porcs sous l’occupation, d’un cynisme sidérant, renvoyant aux confidences du curé face à Brodeck, quand il parle de ses ouailles à confesse : « Je suis celui dans le cerveau duquel ils déversent toutes leurs sanies, leurs ordures, pour s’alléger… Puis ils repartent tout propres, prêts à recommencer à la première occasion. »
Avec « Le Rapport de Brodeck », Larcenet réaffirme son goût pour ce type d’histoire mature et ténébreuse, tout en confirmant son talent pour un graphisme aux visées plus artistiques, à l’opposé de sa production humoristique passée. Son dessin en noir et blanc est aussi sublime que dans « Blast », les gris en moins. Grâce à sa maîtrise du clair obscur, le dessinateur réussit bien à faire ressortir l’âme des personnages de Claudel, tous extrêmement bien campés dans leur solitude ou leur cynisme. Seul bémol très mineur : l’excès de noir gêne un peu à l’identification des visages, mais cela ne gêne en rien à la compréhension de l’intrigue.
On vit la disparition de cet "autre", ce gêneur indésirable, miroir de cet après-guerre glauque et insupportablement dérangeant pour les survivants de la guerre en noir et blanc, à travers les yeux torturés de Brodeck ; Brodeck, c'est vous, c'est moi, ça sent mauvais, ça fait peur, ça fait mal, c'est dramatiquement beau. A lire absolument
Réellement un chef d'oeuvre.... Encore plus fort que Blast, plus noir, plus oppressant. Le roman était déjà extraordinaire.
Réellement un chef d'oeuvre.... Encore plus fort que Blast, plus noir, plus oppressant. Le roman était déjà extraordinaire.
Manu Larcenet en a décidément marre de l’humour.....
En effet ,il a depuis longtemps abandonné ce genre au profit d’un style noir ,dur et violent..... et le réussit plus que bien après Blast ,son somptueux chef d’oeuvre au lavis ,Larcenet revient ,avec une adaptation cette fois et en pur Noir et Blanc!!!!!
Pour le dessin ,c'est donc encore plus sombre que Blast avec un Noir et Blanc très profond agrémenté d’une multitude d’ingrédients graphiques qui ne font qu’améliorer ce dessin savoureux et complexe...Chaque choix est justifié et on entre dans cet univers ,emporté par ce tourbillon graphique tout ce qu’il y a de plus glauque.....
Pour le scénario ,je ne pas juger car c’est une adaptation mais le découpage est assez convenu mais bien et l’édition nous offre un luxueux format à l’italienne (je pense qu’on a fait le tour de la question sur le fourreau)..... Donc 9,6/10 (pour la partie dessin).....
Magnifique graphiquement et scénario oppressant...Larcenet prend le temps de nous embarquer avec lui
En général je suis assez méfiant des effets d'annonce médiatiques et de la notoriété encensée de certains auteurs.
J'avais donc quelques à priori et je n'ai pas été immédiatement attiré par le graphisme qui est remarquable.
Je n'ai pas lâché la BD d'un bout à l'autre : effectivement Zorglubu à raison ce n'est pas une bd de divertissement, mais quelle atmosphère, quel univers dans lesquels nous plonge Manu Larcenet !!!
C'est une BD qui laisse des traces, qu'on oubliera pas. Elle mérite d'être lu et relu.
"les mots me viennent comme la limaille à l'aimant, je ne peux les retenir, ni les organiser"
A lire absolument. Evidemment, cet ouvrage est tout sauf une bd de divertissement. C'est triste, fort, violent, prenant. Mais pas gratuitement car c'est aussi une invitation à la réflexion sur la nature profonde de l'Homme.
Me concernant, il me serait impossible de lire exclusivement ce type d'oeuvre car j'ai besoin de ma dose de divertissement. Ceci dit, ici, la bd est un art. C'est admirablement dessiné. La violence est sourde et le rendu impeccable.
Ouvrage indispensable à votre bédéthèque.
Après le très sombre mais réussi Blast, Manu Larcenet nous revient avec un récit noir, dur adapté du roman éponyme de Philippe Claudel.
Tout d'abord, en ouvrant cet ouvrage (judicieusement édité sous un format à l'italienne), j'ai eu une claque, une claque graphique. Quelle maîtrise du noir et blanc, quelle maîtrise de l'espace où les planches muettes sont toutes aussi , voire plus expressives, que les pages commentées par Brodeck.
Certaines pages sont difficiles à supporter: celles consacrées aux camps de concentration par exemple. Le dessin de Larcenet, encore plus réaliste que celui qu'il avait adopté sur Blast, font de ce premier volume le livre incontournable de cette année.
Le parti pris de l'auteur (peu de dialogues, un récit à la première personne, et des planches muettes) est si bien dosé que je n'ose pas, et c'est un comble, découvrir la suite rapidement en lisant le roman, de peur d'être déçu.
Une plongée très réussie dans les méandres de la noirceur humaine.
PS: l'éditeur aurait du prévoir un étui plus aisé à retirer !!!