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livier Milhaud est invité à jouer un rôle dans le nouveau film de son ami Jean, plus connu sous le nom de John B. Root. Un bon vieux porno, donc. Il finira par accepter, après quelques légitimes interrogations sur les implications d’un tel choix pour un auteur de BD qui s’adresse généralement à la jeunesse, mais aussi pour quelqu’un qui, comme tout le monde, a un entourage, une famille, des amis, etc.
Le pitch est piquant et ne manque pas d’attirer l’attention. Le parti-pris est de faire quelque chose de très soft ; on n’est pas ici dans de la littérature érotique, plutôt dans le carnet de tournage classique. Le dessin n’est d’ailleurs pas réaliste, tout comme les couleurs, fort douces, qui rendent une impression de calme, de tranquillité. Cela n’empêche pas les acteurs de se disputer à l’occasion, les imprévus de s’accumuler et un certain cafouillage, parfois, de s’inviter sur le plateau. Mais globalement, les auteurs évitent les scènes de sexe "explicites" et se contentent de dévoiler à des rares instants certaines parties de l’anatomie des acteurs, féminins comme masculins. Le traitement se veut donc léger, mais il en vient à manquer cruellement de substance. Ni coquin, ni drôle, ni vraiment intéressant, le scénario se contente de mettre en scène des instants captés durant le tournage, sans liant, sans réflexion et sans humour.
Au final, on pourra s’interroger sur l’album que les auteurs ont voulu réaliser, ne parvenant jamais à trouver un véritable ton. Ce doute rend la lecture confuse, guère prenante.
Cette chronique part d'une assez bonne idée mais je la trouve assez mal exploitée. Il est vrai qu'il y a des clins d'oeil à l'industrie du hard rien qu'avec les prénoms des acteurs pour les connaisseurs. Par contre, je ne suis pas sûr qu'il y a du scénario polar ou comédie à 70% dans ce genre de film. Il y a eu une évolution qui n'a pas été très positive. Bref, cela manque de crédibilité sur la réalité de cette industrie. Il faudrait demander à Rocco ce qu'il en pense.
Pour le reste, j'ai trouvé les dialogues sans saveur. C'est vrai que cela demeure assez gentillet malgré le sujet plutôt hot. Les scènes de nus seront assez rares. Certes, il y a de la légèreté et un côté soft assumé. Mais bon, on tourne autour du pot. Ce n'est pas assez explicite. Il y a erreur sur le titre.
Pour le reste, on n'apprendra pas grand chose malgré un flot de bavardage incessant entre deux prises. Il est vrai que le meilleur moment de cette bd reste la scène finale. Mais bon, ce n'est pas assez pour remplir le quota en divertissement.
Récemment, j'ai lu La Fabrique pornographique qui m'avait beaucoup plus émerveillé. Ce titre pourtant audacieux ne parvient pas à tenir ses promesses. C'est du flanc.