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ve Coffin vient d’arrêter Ice Fisher, un tueur en série prolifique. En poste depuis peu à la police de Boston, cette rookie n’a pas la tête à célébrer l’événement, prise dans ses souvenirs d’adolescence. Une jeunesse qui l’aura vue se rapprocher des arts occultes pour devenir, comme d’autres femmes de sa famille avant elle, une sorcière.
Caitlin Kittredge, auteure de romans bit-lit oscillant entre romance et fantastique, livre ici une prestation en terrain connu : la perdition adolescente, l’occultisme et les amourettes ensanglantées. Il est difficile de se plonger dans l’intrigue, tant la construction faite d’incessants flashbacks est hasardeuse. La narration paraît trop lente ou trop rapide selon les chapitres, provoquant un état de confusion permanent. Si elle semble compliquée, ce n’est dû qu’à sa structure, car l’histoire recycle tous les poncifs du genre et ne lésine pas sur les effets boursouflés.
Une contagion qui s'étend jusqu'au dessin. Inaki Miranda sert l’ambiance comme il se doit, croquant des manoirs et des bois embrumés avec un trait fin et moderne qui laisse tout de même entrevoir de temps à autre quelques retouches numériques malvenues. Le rendu reste globalement de qualité, mais c’est dans l’agencement des pages et le découpage des cases que le dessinateur se perd. Le récit ne se soutenant pas par lui-même, les effets de style omniprésents surchargent les planches. Ce côté too much se ressent jusque dans les dialogues et le design des personnages, n’aidant pas le lecteur à s’intéresser au récit.
Prévisible de bout en bout et teinté d’une atmosphère Twilight, Coffin Hill manque d’un univers plus fouillé et d’une méthodologie d’écriture plus solide pour devenir la nouvelle série-phare de Vertigo.
Ce titre est très gothique dans son aspect graphique. L’histoire est d’ailleurs menée par une héroïne aux côtés très punky aux vêtements assez provocateurs. Rien à redire sur le dessin aux traits qui en jettent entre horreur et effroi.
Pour le reste à savoir le scénario, je n’ai pas été très emballé par ce récit sur fond de sorcellerie. Cela devient assez sanglant et sordide par moment. On peut se perdre très vite avec ses incessants flash-back qui interviennent à de mauvais moments. Cela manque également et singulièrement d’originalité avec une héroïne dénuée d'empathie.
Reste la qualité indéniable du dessin mais cela ne suffit pas pour combler nos attentes légitimes.
Caitlin Kittredge est une romancière américaine du style dark/urban fantasy qui a trouvé son public avec les nouvelles Nocturne City.
Mais ici nous avons sa première création en comic book, avec la nouvelle Vertigo : Coffin Hill
Principal point fort de cette série, l'ambiance excellente d'Inaki Miranda qui colle parfaitement avec l'univers décrit, et qui reste constante tout au long du récit.
Le principal point faible est l'histoire en elle-même. En effet malgré les 3 premiers numéros absolument excellents, le reste du récit par la prévisibilité, les phrases-types et le manque d'imagination.
Quant aux personnages, ils n'ont pour l'instant pas de vrai profondeur, à l'inverse de ce dont nous as habitués Vertigo
Pour le moment, Coffin Hill est correct mais sans plus et manque cruellement d'originalité dans son histoire.
Pour ceux qui serait intrigué par cette série à cause de l'héritage de son label, dites vous bien que cette une mauvaise série Vertigo.