P
our Doug Ellis, le job de rêve s’est transformé en cauchemar. Celui-ci prend racine dans l’horreur de l’Allemagne nazie et du camp de Dachau. Le jeune homme s’apprête à voir ses organes lui être retirés les uns après les autres, pour être greffés sur un vieux savant sur le point de mourir. Il ne lui reste plus qu’à souhaiter que les recherches entreprises par la police australienne et un détective privé, ancien membre des services secrets, aboutissent à la découverte du laboratoire secret avant que les opérations aient lieu.
Passé le pitch initial, cette série ne s’est pas distinguée jusque-là par l’originalité de son traitement. De plus,dès l'origine, le manque de caractère et d’expressivité du dessin de Rafael Fonteriz n'a pas constitué l'atout qui l'aurait sorti du lot commun. Pourtant, une fois encore, Christophe Bec montre qu'il a suffisamment de talent et d’expérience pour faire naître l’angoisse et tenir en haleine le lecteur. La conclusion de ce triptyque apporte son lot de révélations et d’épouvante avec la découverte de la teneur du projet du chercheur allemand. En décrivant des situations choquantes, le scénariste n’hésite pas à se montrer dur, y compris envers les personnages. Le problème est que l’impact de ce qui est décrit est atténué par l’enchaînement précipité des événements et, surtout, l’absence de justification de certains phénomènes fantastiques. La portée des étrangetés qui émaillaient les tomes précédents demeure bien incompréhensible au regard de la trame dévoilée. Quant à la dernière planche, elle en laissera pour le moins perplexe.
Compte tenu de la tension et de la terreur accumulées, une explosion finale était attendue. Elle n’a pas eu lieu et il y a vraiment de quoi être dubitatif.
Une série de Christophe Bec (auteur que j'appréciais vraiment beaucoup, fut un temps), qui commence bien, mais qui tire en longueur et qui perd trop vite en suspense au fur et à mesure que l'intrigue avance. À tel point que ce dernier tome est quasi anecdotique (sans être mauvais). Vraiment dommage, car tout aurait dû tenir sur 2 tomes. C'est le même problème que dans d'autres séries de l'auteur, AMHA : la fin est trop souvent trop terne.
Enfin la révélation ! Le dessin ‘au scalpel’ de Fonteriz/Facio est toujours aussi efficace et le basculement facile vers le fantastique (qu’on pouvait craindre) n’a pas lieu. Revers de la médaille : les ‘visions’ de Doug n’arrivent pas à être justifiées et se retrouvent totalement inutiles. Elles auraient pu l’aider à combattre et tenter une fuite ? Au lieu de ça, le protagoniste principal de l’histoire reste allongé sur un lit durant 50 planches. Difficile pour le lecteur de s’attacher encore à lui !
On suit donc l’intervention des autorités sur l’île et on re-découvre la relation malsaine qui lie le chef nazi à sa femme. Ce sujet passionnant (notamment grâce au premier flash-back dans le camp) constitue le véritable intérêt de l’album. Il n’est toutefois qu’effleuré, faute de place (mais pourquoi perdre 4 planches à nous faire croire à un cauchemar ?!).
Ce Meilleur Job du Monde se termine avec l’impression d’être passé à côté de quelque chose. De quoi nous a parlé Bec ? D’une jeunesse prête à tout pour le fric ? De la force de l’Amour dans un couple maudit ? Des fantômes ? Des chiens ?! Des femmes aux super pouvoirs ?! Et Doug dans tout ça ?! On le perd ! A notre grand regret.
Un album qui fait sombrer dans la facilité scénaristique une histoire à l'origine plaisante. Le fantastique est là pour meubler un dénouement joué d'avance pour les habitués de C. BEC. Un dessin sympathique cependant, et quelques frissons. Mais le dénouement est trop léger, et le passage en rêve/flashback de notre héros et très exagérément long. De la pagination gratuite, voire honteuse selon moi.
Correct, sans plus.