"Un récit d’espionnage aux origines de l’aventure spatiale.".
L’accroche est alléchante ! Cependant, une fois refermé, l’album laisse quelque peu le lecteur sur sa faim du fait d'un scénario qui manque de consistance comme de crédibilité. Comment imaginer un seul instant que les nazis aient pu laisser l’un de leurs meilleurs ingénieurs quitter Peenehünde par la grande porte, sa valise à la main, pour aller rejoindre… la résistance allemande. Le ton est donné, le reste est à l’allant. Un rien décalé par rapport à la realpolitik de l’époque, Jeu de dames s’attache plus aux tergiversations sentimentales d’un scientifique expatrié, un brin idéaliste, qu’aux coups bas de la conquête spatiale. Ceci dit, certains signes avant-coureurs et un cliffhanger explosif laissent supposer un emballement au cours du prochain volet.
Autodidacte ayant fait ses premières armes sur Tupac, Philam livre ici son troisième album. Produisant un travail sans grand défaut, mais qui demande encore à s’affirmer, il pâtit d’une mise en couleurs trop uniforme qui n’arrive pas à rendre l’atmosphère des fifties.
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