D
es dinosaures, vivants ! Ce qu'ont découvert le Professeur Challenger et ses compagnons dépasse l'entendement ! Il faut néanmoins se faire une raison, isolés sur ce plateau perdu au fin fond de l'Amérique du Sud, ces créatures du passé ont réussi à survivre et à prospérer. Cet étrange environnement est également extrêmement dangereux. En effet, face à ces reptiles géants, l'homme est bien fragile. Partagés entre leur envie d'étudier cet extraordinaire territoire et la nécessité de survivre, les membres de l'expédition vont devoir faire des choix déchirants.
Haut en couleurs et rempli de moments de bravoure, ce deuxième volet de l'adaptation du célèbre roman d'Arthur Conan Doyle se lit avec plaisir grâce au très bon travail d'écriture de Christophe Bec. Si le propos est signé par le créateur de Sherlock Holmes, le ton et, surtout, le rythme sont bien ceux du papa de Carthago. Quelques retours en arrière pour détailler certains personnages, une ou deux causeries au coin du feu et, hop, c'est l'action qui prend les rênes de la narration ! Le texte d'origine perd, certes, un peu de profondeur, mais y gagne en dynamisme et en fluidité.
Aux pinceaux, Fabrizio Faina et Mauro Salvatori offrent quelques beaux moments de bravoure graphique (l'attaque du ptérodactyle géant, les grands panoramas dépeignant le plateau). Seul un petit manque de mouvement du trait fait réellement défaut. D'un autre côté, ce dessin réaliste très classique colle parfaitement à l'époque du récit.
Même s'il est difficile d'innover quand on s'attaque à un des archétypes du roman d'aventure, cette version du Monde Perdu ne se limite pas qu'à un simple hommage et offre un bon moment de détente BD. Suite et fin dans le prochain tome.
Passé les premières pages, c'est un ennui total. L'histoire traîne en longueur, la plupart des dialogues sonnent creux; et les personnages ne bénéficient d'aucun développement. Le trait est daté, académique. Même les amateurs de bébêtes préhistoriques resteront sur leur faim (quelques dinosaures font seulement de courtes apparitions en début d'album). Christophe Bec échoue à retranscrire l'atmosphère du roman de Conan Doyle.
La colorisation informatique passable, le dessin trop scolaire et statique, et la narration redonnent finalement encore plus envie de relire la percutante histoire de Conan Doyle.