L
e dernier boulot de Jackson Winters lui a rapporté une île paradisiaque. Mais sa tranquillité va être de courte durée : reconnu par d’anciennes connaissances, il se retrouve face à Wenona, la propriétaire d’un casino qu’il avait tenté de cambrioler. Cependant, cette dernière semble être prête à taire sa rancœur. En effet, Winters est sans doute le seul être capable de retrouver sa petite-fille, enlevée par une organisation qui veut exploiter le fait qu’elle soit possédée.
Avec ce second volume, Ghosted prend une dimension tout autre que celle d'une série faite d’une succession d’histoires complètes. Un vrai fil conducteur apparaît à travers la capacité du héros à voir et affronter le surnaturel, ainsi qu'autour de l'événement qui l'a traumatisé : le massacre de son ancienne équipe. En levant progressivement le voile sur le passé de son personnage, Joshua Williamson ajoute de la puissance aux situations dramatiques et met en place une menace importante pour la suite. La narration de cet épisode est toujours aussi rythmée et s’appuie à nouveau sur des dialogues réussis, truffés d'humour. L’intrigue connaît moult rebondissements au gré des surprises réservées par le scénariste qui secoue le maître « ès cambriolage » maintenant hanté par le fantôme d'Anderson Lake dont il a causé la perte au cours de l’aventure précédente. Le spectre est bien décidé à se venger, mais en prenant son temps. Le récit penche clairement vers l’horreur, la présence des ectoplasmes et autres entités malveillantes se faisant de plus en plus prégnante. C’est Davide Gianfelice qui assure la mise en images. Son style anguleux est moins élégant que celui de son prédécesseur, Goran Sudzuka, toutefois, avec un découpage nerveux et efficace, il transcrit parfaitement l’atmosphère tendue de l’histoire.
Compte tenu de la tournure des événements et des qualités affichées, c’est avec intérêt que la suite de ce très bon comics sera attendue.
Poster un avis sur cet album