L
es premières pages d’une bande dessinée sont-elles particulièrement importantes ? À la lecture de La baie des mutins d’Antoine Cossé, il serait tentant de répondre « oui » à cette question qui conditionne toute la lecture. Ici, en tout cas, l’entame du récit se révèle peu lisible, ce qui donne d’emblée une impression de décousu dont il sera ensuite impossible de se défaire.
Pourtant, des qualités, l’album n’en manque pas, à commencer par un dessin qui, l’air de rien, possède une véritable identité. Puis, il y a l’utilisation pertinente de différents papiers pour les diverses parties de l’histoire, sans parler de quelques répliques cinglantes, parfois du plus bel effet. Mais il y a trop de moments de flottement qui font que le fil narratif semble finalement échapper à son auteur. De la même façon, il pourrait être reproché un certain manque d’ambition à cette aventure qui, au-delà d’une mutinerie plutôt bien menée, n’offre pas de réelle substance.
À la fin, on serait tenté de dire « Bon, ben, voilà, ça c’est fait » et de passer à autre chose.
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