N
ew York, 1967. McQueen, un privé aux méthodes expéditives, est engagé par le colonel de Crécy pour retrouver une statuette d'une valeur inestimable qui a disparu en même temps que sa nièce, Millie, et que son secrétaire particulier, François Bonnard. Occupé par une autre affaire qui lui tient tout particulièrement à cœur, il charge son associé Pépé Fregasol de l’enquête. Alors qu'il se console de l'échec de ses investigations dans un bar topless, il apprend que Fregasol et Bonnard ont été retrouvés morts dans une chambre d’hôtel.
Si vous appréciez les bons romans noirs à l’ancienne, McQueen est fait pour vous. Au scénario et au dessin, Emilio Van Der Zuiden propose un récit qui rend hommage aux grandes figures du genre, Philip Marlowe en tête. Le héros, plutôt cynique, désabusé et bagarreur, mais moralement intègre est hanté par un passé douloureux. Les femmes qu’il côtoie sont bien entendu fatales. Ses relations avec la police, dont il est lui-même issu, sont évidemment conflictuelles. L’intrigue est tortueuse à souhait, tout le monde ayant l’air de mentir ou, pour le moins, de ne pas tout dire. Si vous y ajoutez le fait que le détective semble voir des fantômes, vous obtenez un cocktail qui a tout pour plaire, pour peu que l’auteur sache s’y prendre.
Et c’est le cas ! L’histoire se développe rigoureusement, sans trop d’originalité mais avec beaucoup d’efficacité, en particulier grâce aux rebondissements inattendus et aux éclairages sur ce passé qui ronge le privé. Les dialogues sont très bien travaillés et participent pleinement à l'instauration de l’ambiance. La partie graphique est indéniablement une réussite. Avec des personnages bien caractérisés – dont le héros qui a de la gueule et les représentantes de la gent féminine aux formes aguichantes – et des décors reconstituant de manière convaincante la fin des années soixante, les planches sont très agréables à parcourir. Le découpage, bien pensé et faisant parfois preuve d’une certaine singularité, ainsi que le choix d’un fond de page noir contribuent avantageusement au rendu de l’atmosphère tendue.
Quant au fait que McQueen ait des traits simiesques et la peau bleue, aucune explication n’est donnée. Peut-être dans un prochain ? En tout cas, les raisons de se pencher sur une suite ne manquent pas.
C'est signé Van Der Zuiden, c'est le premier critère de valeur de cet album.
Emilio progresse encore et nous livre une BD plus personnelle que "Margot" avec des couleurs sympa, 2ème bon point.
C'est un polar, encore un point.
Tout ça nous donne un bon album avec cependant, une seule (petite) remarque qui concerne le format, pourquoi il est pas édité en format comics ? Ça l'aurait mérité !
Du bon polar ! un style qui change (entre la BD Franco-belge et le comic).
On attend avec impatience le Tome 2 !
Un bon petit polar sauce Emilio van der Zuiden, Un bon dessin , peut etre un trop léché, mais le decoupage et le fond noir est innovant et envoute la lecture. On sent que Emilio adore dessiner les belles plantes aux poitrines genereuses et cela n'est pas pour deplaire le tout restant soft et sans vulgarité facile ! J'attends avec interet le tome 2 .