À la fin du XIIIe siècle, la troupe de saltimbanques du « Misterium » parcourt la France pour présenter ses spectacles. Toutefois, c’est pour un autre talent que le seigneur Geoffroi les fait venir à Brontom. Il a entendu parler de leur faculté à résoudre les énigmes. Or, deux commerçants de la ville ont été sauvagement assassinés par, selon les rares témoignages, un monstre à tête de bouc.
Le Moyen Âge, une enquête policière, un soupçon de fantastique, voilà un pitch qui peut retenir l'attention. Le problème est que que résultat final est bien convenu. Certes, les planches de Brice Cossu sont plutôt séduisantes. Son trait semi-réaliste et expressif offre une composition très fluide et accessible. La jeune Senelia, l’inspectrice en chef, a ce qu'il faut de charme, mais l’ennui réside dans le fait qu'elle mène son investigation comme un vieux roublard de la criminelle. Impossible de lui reprocher d'être aussi habile dans la détection et l’interprétation des indices que dans la compréhension de la psychologie de ses pairs. Mais le déroulement de l’intrigue alterne les péripéties et les rebondissements sans jamais surprendre. Le cadre historique, en dehors de permettre de jouer sur les superstitions de l’époque, est relativement aseptisé. Enfin, la mise en scène de la révélation des tenants et aboutissants est plutôt tirée par les cheveux.
Autant d'éléments qui font du Mystère Baphomet un album à sans doute réserver à un jeune public. Pour les autres, il faut espérer que la suite offrira plus de moelle et de contenu.
J'ai trouvé que ces enquêtes qui se passent en plein milieu du XIIIème siècle étaient particulièrement interessantes. Cela met en scène une troupe de divertissement qui en réalité mène des investigations sur des phénomènes étranges afin de les démystifier. Les personnages ont du caractère et sont également assez attachants.
Un gros bémol pour les dialogues dont leur modernité ne colle pas tout à fait avec l'esprit du Moyen-Age mais bon, c'est mieux que du langage de l'époque.
A noter un dessin qui fait dans le coloré mais avec une belle précision dans le détail des décors. J'avoue avoir beaucoup aimé ce graphisme très agréable.
Dommage que la série se soit arrêtée après seulement deux volumes car ces intrigues étaient assez bien ficelées.
D'abord, je dois dire que cet album est très réussi, le scénario et le principe sont très originaux même si j'ai ressenti un certain parallèle avec Scooby Doo pour être honnête. C''est frais et agréable. Les dessins sont beaux et les couleurs également. Sélénia est magnifique, je me la ferais bien. Les autres héros sont très beaux aussi, d'ailleurs. Le concept du spectacle final est génial même s'il n'appartient pas à la Comedia del Arte. Les personnages déguisés sont également très réussis. C'est une enquête criminelle médiévale, sympathique, cool, bravo aux auteurs. Une Sélénia un peu plus sexy ce serait bien.
En ce qui me concerne, le dessin est beaucoup trop épuré, comme dans les mauvaises BD, la saleté du moyen-âge manque, la boue, la pauvreté. ça manque d'ambiance, elle est trop gaie, trop fraiche et trop sympathique. Elle manque de noirceur qui mettrait d'avantage de contrastes à ses beaux personnages et illustrerait l’atmosphère criminelle. Le déroulement de l'affaire conduit agréablement la lecture mais le dénouement est lâché avec trop de facilité ou trop d'entrain, j'ai du mal à décrire mon ressenti. Un seul coupable (voire deux complices) inattendu voilà ce qui manque dans cette BD "scoobydooesque". Le personnage du prêtre, et je m'adresse aux auteurs, c'est pas bien du tout. Un autre dernier point qui m'a dérangé ce sont les bulles, mais là encore je ne sais pas comment le décrire. Peut-être qu'il y en a trop à certains endroits, leurs style, leurs décalage par rapport aux personnages...
Je souhaite préciser que je n'ai pas encore lu le tome deux et que peut-être je l'achèterai et le lirai et mon commentaire évoluera.
Agréable de découvrir cette petite enquête médiévale, servie par un beau dessin et de superbes couleurs. Le scénario fonctionne bien, même si je m'interroge un peu sur le spectacle final, très utile à l'esthétique de l'album et à la compréhension du lecteur, mais pas forcément crédible et, quand on y réfléchit, plutôt cruel à l'égard de certains spectateurs.