L
e Tibet est envahi par la Chine sous prétexte d’un complot de mystérieux agents étrangers. Assoiffés de pillages, de viols et de massacres, les soldats de Mao Tsé-Toung détruisent tous les monastères. Pour Tzu, Dondup, Topden et Tsöndu, il s’agit de retrouver Gabriel Marpa, car lui seul peut sauver le pays. Le chat Linfa, fidèle serviteur du grand maître, va leur servir de guide.
Revoilà le Lama blanc ! À la surprise quasi générale, voici le retour d’une série phare de la fin des années quatre-vingt et, contrairement à la tendance actuelle, il ne s’agit pas d’une reprise. Ce sont les auteurs d’origine qui sont aux manettes : Alexandro Jodorowsky et Georges Bess. Le moins que l’on puisse dire est que l’on n’a pas le sentiment que la fin de l’aventure précédente soit sortie il y a vingt et un ans. Très vite, une ambiance mystico-fantastique s’installe, renouant avec l’originalité et l’étrangeté de ce qui devient désormais le premier cycle. Toutefois, même si l’expérimenté scénariste sait rendre vivant son récit, ce tome est clairement introductif. Il pose le contexte, réalise le casting et dévoile que l’enjeu dépasse bien largement une lutte contre l’envahisseur chinois, sans en dévoiler plus bien entendu.
Les planches de Georges Bess ne sont certainement pas pour rien dans cette sensation de familiarité immédiate. Le trait est clair et précis et tout son travail est tourné vers le dynamisme et la création des ambiances. Cela est perceptible à travers la variété du cadrage et du découpage, l’expressivité des personnages et l’utilisation des couleurs. Ces dernières, souvent au mépris du réalisme, font l’objet de beaucoup de nuances et de variétés, transposant au mieux les émotions. Malgré tous ces choix tranchés et peut-être pas toujours faciles à appréhender, l’ensemble est très harmonieux. Le talent et le pouvoir de séduction du vieux dessinateur semblent intacts.
Même si ces retrouvailles sont bien sympathiques et alléchantes, il faudra en connaître plus pour en juger le bien-fondé.
Ce nouveau cycle est un pur enchantement!
Qu'il est bon de retrouver le Tibet et les personnages de la série après toutes ces années!
La sortie de ce nouvel opus m'a donné l'occasion de relire le premier cycle... Et d'enchainer sur les nouvelles aventures...
Quel plaisir!
L'histoire est d'une force incroyable, évidemment Jodorowsky nous élève dans des sphères fantastiques mais sans pour autant oublier les réalités de ce monde, loin s'en faut!
Le fascisme destructeur chinois n'est pas éludé et c'est un des points forts du scénario.
Graphiquement, c'est du grand art!
L'histoire est portée par un Georges Bess toujours meilleur (mais comment fait-il?), encore plus fort qu'il y a 20 ans!
Il réussit encore une fois à nous épater!!
Les personnages sont ultra-expressifs, les couleurs puissantes et les décors tout simplement sublimes.
Le trait est magistral: fort et délicat.
La "magic touch" du maître nous propulse à des sommets qu'on ne veut plus quitter: vivement le prochain!!