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n petit port de pêche que l’on devine italien, des marins qui reviennent de campagne les cales pleines. Tous pourraient savourer la joie du retour, si le Kraken tapis dans les abysses comme dans l’esprit de chacun, n’obligeait les hommes à reprendre la mer…
Avec Nicolas et la mer , paru chez Cerises & Coquelicots, Eleonora Di Pietro (scénario) et Emiliano Bonaccorso (illustration) font leurs armes dans le monde du neuvième art.
Ce premier volet, de ce qui devrait-être un diptyque, s’adresse à un jeune public. Les plus grands auront certainement un regard critique sur un dessin un rien statique et une mise en planche sans fantaisie, mais l’important n’est pas là, puisque ce n’est pas à eux qu’elles s’adressent ! Les plus jeunes se projetteront sans effort en Nicolas (alias Nico), Tommaso ou Annetta, apprécieront sans aucune difficulté un trait semi figuratif et l’aventure que vont vivre ces héros en herbe. Alors inutile de digresser sur une colorisation par trop informatisée (Emiliano est graphiste 3D), sur un récit un rien linéaire, mais qui parlera aux 8-12 ans, ou à propos d’une allégorie à la mer qui n’intéressera que ceux qui cherchent un sens caché à toute chose.
Le secret constitue une jolie manière d’entrée en BD… et puis, qui n’a jamais rêvé de jouer les passagers clandestins pour défier les éléments et affronter un monstre ?
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