L
a Californie est en proie à une vague d’extrémisme réactionnaire qui inquiète même le Kremlin, ce dernier voyant là une menace pour les négociations Salt ! Aux grands maux, les grands remèdes et Brejnev délègue sur place, dans le plus grand secret, son meilleur agent : Vera Yelnikov. À elle de mettre en œuvre les contre-mesures adaptées…
Annoncée à grand renfort marketing, la dernière création de Xavier Dorison frappe à la porte du Panthéon des super-héros et il faut convenir que la demoiselle possède un pouvoir... d'attraction qui mérite d’être pris en considération !
Alors que la migration des super-héros se fait généralement d’Ouest en Est, le scénariste du Troisième testament a décidé d’inverser le processus. Pour ne rien gâcher, le sauveur de l’Amérique est une sauveuse, russe de surcroît et dotée d’une sensualité et de capacités physiques qui donnent un sacré coup de vieux à Lara Croft. Respectant la déontologie du genre, Red skin se permet cependant quelques entorses au politiquement correct (l’action se déroule dans les 70’s) et fait preuve d’une certaine (auto)dérision, tant dans la manière d’aborder l’American way of life que dans la (toute) relative candeur de l’agente russe face au paradoxe américain. Et si Xavier Dorison refait, avec la combinaison en titane de sa nouvelle égérie, le même coup que les producteurs d’Alerte à Malibu avec les maillots de bain (rouges) de Pamela Anderson et Carmen Electra, personne ne s’en plaindra.
Pour mettre en lumière l’agente soviétique aux mensurations à faire fondre quelques kilomètres carrés de banquise, il fallait un spécialiste en morphologie féminine. Il se trouve que Terry Dodson en est un. Globalement, le contrat est rempli puisque la plastique de l’espionne sibérienne crève littéralement les planches et en ferait presque oublier nombre de vignettes aux allures de crayonné…
Avec Sentinelles, Xavier Dorison avait offert une alternative aux sauveurs d’outre-Atlantique. Il ouvre maintenant un deuxième front avec la sculpturale Red skin. Welcome to America constitue une entame des plus attractives qui, pour peu que le trait s’affine, promet son héroïne à un brillant avenir… du moins auprès de la gent masculine !
Cette nouvelle série a incontestablement ses opposants. Tout s'oppose d'ailleurs : les Américains contre les Russes, les anticonformistes contre les conservateurs, les puritains contre les libertins. Bref, c'est une belle brochette que voilà avec une belle affiche : Red Skin la fausse Américaine contre le charpentier, un sérial killer un peu fasciste sur les bords.
J'ai adoré cet humour qu'il faut nécessairement prendre au second degré. Certes, les proportions de notre héroïne sont plus que généreuses à savoir racoleuses. Cependant, dans le milieu des actrices pornos, les auteurs ne pouvaient pas faire autrement. Certes, cela va donner des ulcères à certains lecteurs mais bon, c'est cela également la modernité dans la bd. Il ne faut pas aller trop loin non plus pour rester dans le registre.
Sinon, l'efficacité sera de mise avec de belles scènes d'action et un graphisme tout à fait honorable. C'est drôle et jouissif et parfois un peu ironique. Le spectacle sera assuré. C'est 100% glamour avec cette bombe anatomique.
Comme beaucoup la couverture tape à l’œil du tome 1 m'a fait de l’œil justement, avant de voir les noms des auteurs de ce comics publié en France (je ne sais pas comment il faut l'appeler du coup vu que le scénariste est français et les codes franco-belges mais le dessinateur américain avec un style comics...) et quels noms: l'un des tout meilleurs scénaristes depuis pas mal d'années maintenant et un auteur chevronné (que je ne connaissais pas) au style très proche du grand maître Frank Cho et sa Liberty Meadows, excusez du peu.
Il s'agit donc bien d'une BD de super-héros (moderne= sans pouvoirs): dans les années 80 Red Skin est une espionne envoyée en Amérique pour décrédibiliser une candidate à la Maison-Blanche qui risque de faire de ce pays une théocratie de fondamentalistes chrétiens. Outre ses capacités de combat hors norme, elle va surtout aider la production d'un remake porno du film de chevet des bigots de l'Amérique de la Bible-belt...
Alors certains ont trouvé une malhonnêteté dans des couvertures (Dodson se fait plaisir en mode Pin-Up) et un pitch qui pouvaient laisser imaginer une BD sexy. En réalité on reste très comics-compatible dans cette BD (la série est publiée aux Etats-Unis) et c'est surtout l'environnement (le porno californien) et les courbes divines de l'espionne qui pimentent cette BD au demeurant pas plus chaude qu'un Largo Winch. En revanche l'esprit très frais, les réparties drôles entre la donzelle et son hébergeur-réalisateur porno ronchon et les scènes d'action en font une BD plaisir vraiment sympatoche. Outre une histoire qui parvient à nous accrocher malgré un côté dérisoire (la maîtrise de Dorison se ressent), la grande force de Red Skin c'est le personnage principal, absolument craquante à chacune de ses apparitions. Le talent de Dodson y est pour beaucoup, si bien qu'on a envie de passer plein de temps avec cette drôle de nana à la fois désarmante de naïveté et forte comme le roc. Surement une incarnation du fantasme masculin auquel les auteurs répondent intelligemment sans verser dans le nu inutile (le reproche que je faisais à Boichi sur Sun-ken Rock justement).
Une bonne BD rafraîchissante qui se poursuivra sur un troisième volume.
lire sur le blog
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/03/08/red-skin
Il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver dans ce premier opus : les dessin ne sont pas à la hauteur (Dodson ne sait pas dessiner de la BD, alors que ses illustrations sont souvent majestueuses), le scénario n'est guère intéressant. Aucune envie de me plonger dans le deuxième tome. On est très très très loin des meilleurs scénarios de X. Dorison.
Pour les rares n'ayant pas encore été piégés par cette série, n'achetez pas ces albums (je vois que le 2è tome est annoncé).
J'aimais beaucoup le travail de Dodson sur "Songes", un dessinateur que j'avais vu grandir depuis ses tout 1ers comics chez Malibu comics, en passant par Marvel et DC.
Son dessin n'a jamais été génial, mais honnête, avec des jolies filles aux formes généreuses, et parfois de l'émotion (comme dans un spécial Black Cat).
Mais là...
Que dire ?
Par où commencer ?
Le dessin, ce qui se voit le plus, est mauvais.
Les décors sont minimalistes, mal fichus, pas dignes d'une BD franco-belge (ça passe pour certains comics, qui doivent sortir mensuellement, mais pas pour une BD qu'on met 1 an à produire).
Mais le pire, c'est le scénario.
Quel infame navet, un ramassis de conneries, de violence sans justification, de personnages débiles, pas crédibles pour 2 sous.
Je me suis précipité pour acheter cet album, à sa sortie. je l'ai regretté aussitôt après l'avoir lu, et, chose rare, je l'ai immédiatement revendu chez un soldeur (book off).
franchement, une série à fuir.
Ne vous faites pas piéger par une couverture alléchante et une ou deux bonnes cases.
Scénario original et amusant, héroïne surprenante et craquante, si le contenu ne correspond pas à la couverture, il ne déçoit pas et Véra nous fait passer un bon moment.
Dommage que le dessin ne soit à la hauteur que pour Red Skin, le reste est plus quelconque.
Un petit message de tolérance mais sans plus, c'est surtout du divertissement.
Reste une histoire accrocheuse qui sait nous faire attendre la suite.
Bin oui, ceux qui s'attendent à voir du cul à chaque case vont être déçus... Par contre, prendre un américain pour dessiner une super héroïne vêtue de rouge et portant le marteau et la faucille, si ce n'est pas du grand art ça ! Je me suis bien amusé, Dodson a un dessin terrible (genre playmates siliconées -> v. songes pour BD franco-belge...) et avec Dorison aux commandes du scénario, ça augure de bons moments pour la suite...
Grosse déception !
Déçu par le format... car un format comics, ça l'aurait fait graaaave !
Déçu par le dessin... car les jeunes filles de Dodson sont jolies mais elles se ressemblent et les personnages au second plan manquent cruellement de précision, et enfin, certains personnages ne sont que des caricatures. Bref, son dessin reste quelque peu aléatoire.
Déçu par le scénario... car l'idée est là mais tout ça est un peu téléphoné et ça sent la bonne vieille Série B cinématographique.
Je m'arrêterai au Tome 1.
C’est vrai que l’on aurait pu être en droit d’attendre autrement plus d’érotisme avec cette couverture accrocheuse, mais le charme de vera est « là »…..
Son charme oui , mais quelle souplesse mazette ,elle te dégomme la « petite »vera une bande de voyous comme on épluche une vulgaire pomme de terre, par contre pour les œufs au plat faut avouer que top chef ne fera pas appel a elle ,mais qu’importe si cela se trouve Batman ne sait pas préparer un œuf cocotte et que je sache cela ne lui a pas porté préjudice pour ses aventures.
Le dessin de Terry Dodson n’est pas toujours constant, dommage car avec Songes il nous a montré sa qualité a faire du beau ,autant pour les personnages féminin que pour le reste. Certes les auteurs ont bien souvent un couteau sous la gorge pour rendre leurs copies, mais faudrait pas pour autant négliger le travail sinon : the Carpenter…… COUIC…
Le scénario nous offre là de nouvelles bonnes idées sans que cela soit un « Best » mais on se laisse finalement porter par le cours de l’histoire avec une scène de fin haletante et qui pour ma part m’incitera a l’achat du tome2
Avec une telle couverture,on pourrait s'attendre à découvrir des scènes osées.
Que nenni!
Ce premier opus est très(trop) sage. Même le dessin de Terry Dodson (à qui l'on doit l'inégal "Songes")est tout en retenu. Pas de scènes de sexe à l'horizon (juste par ellipse), ni une pointe d'érotisme. Déception, direz-vous?
Et bien, non. J'ai passé un agréable moment de lecture.
Le scénario de Xavier Dorison, que l'on ne présente plus, tient bien la route, même pour moi qui n'adhère pas du tout aux supers héros.
Je dois dire que cet épisode de la guerre froide est assez original: Véra, des forces spéciales soviétique, doit se faire passer pour "un super héros" américain pour conquérir le cœur des Yankees.
Beaucoup d'humour, un dessin soigné ...bref je suis partant pour le tome 2.
Quand Captain America devient féminin et communiste,vous obtenez Red Skin !! Un album au rythme soutenu et au scénario bien fichu (quoique très con ^^) , servi par un dessin tout en "rondeurs" pour le plus grand bonheur d'un public averti. Welcome to america !