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râce à une formidable avancée technologique, la Wehrmacht a changé le cours de la guerre. Dotée d’énormes forteresses mobiles, les Mékapanzers, elle est sur le point d’écraser l’armée rouge. Déjà, le gouvernement soviétique est en exil en Alaska et Moscou est menacé. Pour arrêter l’offensive, il reste un dernier recours : former un commando chargé de s’emparer du Mekapanzer Wilhelm Gustloff, le plus grand et le plus puissant des terribles engins nazis. Il va falloir trouver des combattants non seulement doués, mais aussi prêts à donner leur vie à la patrie dans une opération suicide, ce à quoi le très zélé commissaire politique Kirijin compte bien veiller.
Ronan Toulhoat semblait vouloir prendre de la distance avec l’uchronie et la Seconde Guerre mondiale. Manifestement, il a craqué et semble en être très heureux. En effet, il s’en donne à cœur joie, profitant des nombreuses séquences de combat pour faire jouer toute sa science du mouvement. Ceux qui l’ont connu avec Block 109 n’en seront pas surpris. Par contre, s’ils ne l’ont pas suivi sur le très bon Chaos Team, ils seront étonnés des progrès réalisés dans l’identification des personnages, la gestion des couleurs et le réalisme des décors. Il sera toujours possible d’ergoter sur certaines peccadilles (visages pas toujours constants, quelques expressions approximatives), mais l’ensemble laisse surtout transparaître une grande capacité à mettre en place les ambiances.
Quant au scénario, il est pour le moins classique. Les mauvaises langues pourraient dire qu’il se résume à des « boum », « argh », « blaw », « crash » et autres « bratratttt ». Ce serait très réducteur. Si le sujet est la guerre et qu’un espace conséquent est réservé aux affrontements, Jean-Luc Sala fait montre d'une véritable qualité d’écriture pour les mettre en scène. Il maîtrise parfaitement le rythme de son histoire et le niveau d’intensité. Même lors de la première partie, la plus calme de l’album, il fait naître de la tension en jouant sur les relations entre les acteurs. Ceux-ci sont plutôt bien définis et ne sombrent jamais dans le manichéisme qui pouvait être redouté de prime abord.
Il sera intéressant de voir comment l’aspect uchronique sera utilisé par la suite et le lien qui pourra être tissé entre les différents épisodes. Pour l’instant, à part pour laisser libre cours à l’imagination et s’affranchir des contraintes historiques, il n’a pas une grosse influence. Commando Rouge est un bon récit guerrier, fait de bruit, de fureur et d’adrénaline. Ce sera trop peu pour les uns et sans doute jouissif pour les autres.
Comme souvent, Ronan Toulhoat délivre un dessin racé. Les persos ont des expressions justes et les scènes d'action font mouche. Certains plans larges sont magnifiques de détails et de couleurs.
L'histoire imaginée par Jean-Luc Sala se tient bien : l'intro est rythmée et l'intrigue, claire. Mieux, les protagonistes nous semblent familiers en quelques cases !
La planche 35 marque malheureusement un tournant dans l'album. Ces persos si passionnants commencent déjà à mourir ! L'action s'accélère au point d'en être bâclée : l'envoi du missile et la destruction de Moscou manquent cruellement de place !
Pourquoi tout ça ? Pour assurer le one shot. Car ces 'divisions' se vivent séparément.
On sort de ce tome 1 déçu et frustré. Le trio Tania, Spartak, Kommisar était trop beau pour disparaître aussi vite !
Comme j’aime bien les mélanges de genres et les uchronies, mon œil a été aussitôt attiré par cette nouvelle série de BDs intitulée les divisions de fer.
Fin 1944, Hitler découvre une nouvelle technologie qui lui permet de reprendre l’avantage. Ses panzers marcheurs mettent en échec les alliés. Les américains se retirent et le front à l’ouest se stabilise. Les nazis galopent vers Moscou dans leurs forteresses marchantes.
Heureusement les héros de l ‘union soviétique sont là, soigneusement motivés par leur commissaire politique. Équipés d’exo-armures géantes (et diesel !!!), ils se dressent contre la barbarie nazie. Cela donne un mélange détonant et un album bien punchy, très bien servi par un dessin magnifique et un scénario intéressant. J’ai hâte de découvrir la suite !
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