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n soir, par le plus grand des hasards, Manu débouche une bouteille de 59, et c’est LA révélation ! Commence alors une enquête qui l’amènera à sillonner la Bourgogne de long en large, à rencontrer les meilleurs vignerons afin de pouvoir mettre un nom sur ce flacon qui n’a jamais eu d’étiquette…
Une fois achevée la lecture de l’album de Manu Guillot, Hervé Richez et Boris Guilloteau, l’analogie avec Les Ignorants est inévitable, tout comme la comparaison. Mais là où Etienne Davodeau mettait en parallèle vin et bande dessinée et jouait sur le registre de l’authenticité, Un grand Bourgogne oublié prend le parti de l’investigation œno-viticole et d’un certain élitisme... tout bourguignon !
Si ces deux hommages à la viticulture hexagonale présentent de nombreux points communs, ils divergent cependant quant à la façon d’aborder le sujet : l’un se centre sur le terroir, tandis que l’autre met en avant le produit. Autre différence, le ton. Ni comédie, ni drame, parfois un peu des deux, le récit d’Hervé Richez peine à susciter de l'empathie pour les personnages. Cette ambivalence se retrouve dans le trait semi-réaliste de Boris Guilloteau qui, scénario oblige, se retrouve parfois aux limites de la caricature. Au final, le fil rouge de l’enquête ne fonctionne pas vraiment et les protagonistes apparaissent plus dans leur technicité et que dans leur humanité.
Les amoureux des Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges et autres Gevrey-Chambertin comme les adeptes de l’excellence œnologique du pinot noir seront comblés, mais ceux qui préfèrent la convivialité du chenin pourraient rester sur leur soif.
Un grand Bourgogne oublié nous entraîne dans les arcanes du monde du vin. Il s'agit pour un vigneron de retrouver une bouteille mystère dont l'étiquette a disparu. Il va en faire une véritable obsession car c'est le plus grand vin qu'il a bu de sa vie. Cela rappelle certaines intrigues du manga Les Gouttes de Dieu. Mais bon, on est dans un genre un peu différent qui sent le terroir local.
L'idée de départ était assez intéressante. On suit le parcours qui nous conduit même jusqu'à New-York. Cependant, c'est un brin trop long. Il y a cependant une grande finesse dans le dessin. On appréciera quand même ce cru à sa juste valeur. Il reste quand même certains mystères qui ne seront pas dévoilés comme cet Américain qui semble courir après la même bouteille sans qu'on puisse en connaître la raison.
A la fin de cet ouvrage, il y a tout un dossier où le lecteur apprend que le récit s'inspire de faits réels. On retrouve les photos des acteurs et des lieux. Au final, c'est à recommander à ceux qui aiment bien le bon vin.
Quand Manu découvre dans la cave de son ami un vin exceptionnel, il veut absolument en retrouver la provenance. Ce vin devient obsession au point de l'empêcher de trouver le sommeil. Je me suis retrouvée plongée dans une véritable quête vinicole. J'ai découvert les coulisses complexes de la fabrication du vin.
Le scénario est bien construit. Il y a des rebondissements, du suspens et je me suis laissée prendre au jeu de l'enquête.
Les personnages sont sympathiques mais le scénario ne leur laisse pas assez de place à mon goût. J'ai eu l'impression qu'ils étaient étouffés par cette quête insensée.
Le langage utilisé tout le long de la BD est très pointu. Le vocabulaire est précis et j'avoue qu'en tant que novice, j'ai trouvé cela un peu complexe. J'ai peur de ne pas avoir saisi toutes les subtilités du texte.
L'esthétique est dans un noir et blanc sublime. J'adore le traitement des personnages, les multiples détails. C'est graphiquement ce que je préfère. C'est beau.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Album agréable qui se laisse découvrir. Les dessins sont chouettes, les personnages sympathiques. Un bon petit moment de lecture...Même les œnologues "amateurs" devraient appréciés.
Le dessin est ni très bon ni très moche et le scénario rappelle "Chateau Bordeaux" (qui m'a bien plus passionné). Cette BD surfe sur la vague des BD vinicole mais ce n'est ni la meilleure, ni la moins bonne. Je trouve que le tout manque de rythme malgré les allées et venues du héros (un peu entêté au passage). A lire si le genre vous attire sinon passez votre chemin.
C’est avec une approche un peu différente que j’ai lu cet opus et découvert le monde des vignerons. J’ai eu la chance de rencontrer Manu Guillot et Hervé Richez lors d’une séance de dédicaces. Le ton était donné avant la lecture. Cette fiction qui s’appuie sur des éléments réels et dont Manu Guillot est le principal protagoniste, m’a donc plus facilement transporté dans le milieu viticole. J’étais déjà en partie imprégné de cette atmosphère grâce à la passion avec laquelle le co-scénariste Manu Guillot parlait de son métier et des vignerons. Cela a provoqué, chez moi, une empathie naturelle pour tous ces personnages réels qui m’étaient déjà presque familiers et dont l’authenticité de leur vie et de leur métier a intensifié ma soif de curiosité.
Un album gouleyant, qui a du bouquet à déguster un verre de Clos de la Mollepierre à la main !
Ami œnologue, ce livre est peut-être pour toi. Pour les autres, le côté technique de l'ouvrage peut faire un peu peur : pas mal de jargon viticole et une bonne connaissance du monde du vin sont en effet nécessaire à l'appréhension de l'histoire. Le dessin est plutôt correct mais sans plus. Je préfère encore lire les Gouttes de Dieu qui poussent le vice plus loin et de manière plus franche. Ici la quête du vin perdu nous perd en vain. Rien de palpitant à vendanger de cet BD.