Lefranc fait partie de ces séries dont l’éditeur refuse à tout prix de les laisser mourir, avec toutefois à la clé un résultat pour le moins variable. Dans le cas des œuvres de Jacques Martin, différents auteurs se sont alternativement retrouvés aux manettes. Pour ce 25e tome, ce sont Regric et Seiter qui ont la lourde tâche de contenter les amateurs de longue date des aventures du journaliste.
Par rapport à certaines tentatives manquées, le résultat est plus qu’honorable. Le but n’est évidemment pas de révolutionner la série, encore moins le genre. Le trait reste figé, comme sorti d’un moule, et la coloration est aseptisée, à l’image d’un récitatif où rien ne dépasse. Il n’empêche que tout est réalisé avec soin et professionnalisme, le scénariste parvenant à respecter le cahier des charges tout en ménageant le suspense. Le cadre historique utilisé, celui de la révolution cubaine et des luttes diplomatiques concomitantes aux conflits armés, aide les auteurs à rendre crédibles toutes les péripéties auxquelles vont être confrontés les héros. Et si le personnage de Lefranc n’a toujours pas changé d’un iota, force est de constater qu’il est une marionnette docile dans les mains d’un repreneur de talent.
Cuba libre a une seule cible : celle des lecteurs historiques de Lefranc. Nul doute qu’ils seront charmés s’ils n’ont pas encore quitté le navire.
Encore un très agréable moment de lecture avec cet album !
Le scénario est bien construit, bien amené, avec une progression fluide et plaisante à lire alors même qu'un certain nombre de points de vue évoluent en parallèle pour une belle convergence dans la dernière partie de l'album, puis un final à la hauteur.
En cela, la construction scénaristique est un modèle du genre. Le découpage est lui aussi à la hauteur et le graphisme et surtout son ambiance ensoleillée participent indiscutablement à la belle impression laissée par cet album.
Côté histoire, on est assez proche d'un James Bond époque Roger Moore, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Plusieurs personnages historiques sont conviés, mais cela ne fait qu'ancrer le récit dans un certain réalisme historique.
Cette bonne idée n'a pas pris le dessus sur le scénario qui aurait très bien fonctionné sans eux.
Je le perçois donc comme une savoureuse couche supplémentaire.
Vous l'aurez compris, je me suis une nouvelle fois régalé
Première apparition de Roger Seiter au scénario d'une reprise de Lefranc, avec Régric au dessin.
Cette cuvée est plutôt une bonne surprise. Le scénario, de facture classique, est bien amené: les intrigues parallèles progressent et convergent de manière équilibrée, même si Lefranc n'a finalement qu'un rôle assez mineur dans cette histoire assez complexe; Seiter convoquent pléthore de personnages historiques (le Che, Castro, Hemingway, le mafieux Lansky), et ça marche plutôt pas mal.
Régric est à l'aise au dessin, les décors sont somptueux.
Après un "Eternel Shogun" plutôt raté et un "Enfant Staline" assez réussi, ce "Cuba Libre", qui ne révolutionnera pas le genre, est finalement fort divertissant et incontestablement réussi.
Vraiment pas désagréable cette histoire de Lefranc si on ne se pose pas trop de questions car le scénario nous propose tellement de points invraisemblables que cela en devient drolatique. Pourtant, en écartant ces invraisemblances c'est assez passionnant. Avis mitigé donc mais bon album tout de même.
La série s’essouffle avec une histoire un peu tirée par les cheveux (Jacques Martin n'est plus, hélas) dans un monde où Fidel Castro est notre ami (!).
Même si on a encore un peu de plaisir à retrouver Guy Lefranc, il est difficile d'adhérer à l'histoire. De plus, si les décors sont presque irréprochables et bien dans le style de Jacques Martin, les visages des protagonistes sont parfois difficiles à différencier à cause d'un dessin maladroit. Quant au personnage féminin de l'histoire, il est tout simplement très laid de case en case (il est temps que Regric prenne des cours pour dessiner les visages). Bref, un album assez dispensable à mon goût.
Après "éternel shogoun" et surtout "l'enfant staline", j'espérais beaucoup de "cuba libre".
Je suis finalement déçu par le scénario, qui est raté.
bah, on ne peut pas toujours réussir...
Selon moi voici tout simplement le meilleur récit de Lefranc depuis les les 3 premiers albums mythiques.
Merci au scénariste qui nous réconcilie avec des histoires bien ficelées qui tiennent enfin la route sur un fond Historique intéressant. J'avoue avoir décroché de la série tant les derniers scénarios étaient décousus et dénués de saveur.
Une petit bémol quand même: le dessinateur s'il fait apparemment beaucoup d'efforts pour imiter Gilles Chaillet ou J. Martin des années 60, doit encore en faire pour gagner en naturel au niveau des anatomies et des visages...notamment féminins qui ont un aspect de masque crispé passé à l'acide.
En espérant que ce tandem poursuive sur sa lancée et nous revienne rapidement pour une autre belle histoire!
Le réalisme aurait voulu 4/5...mais je note 5/5 pour encourager nos auteurs.
Une jolie parenthèse à Cuba : le soleil, la mer, et la revolución ! Lefranc se promène, agit quand il le faut, sans jamais se brusquer, ni brusquer l'histoire, ni l'Histoire. Il manque juste un peu de "salsa picante" pour en faire un très bon album.
Un excellent opus remarquable, une fois n'est pas coutume, par son scénario. Une histoire sur fond d'Histoire, ici celle de la révolution castriste. Un retour dans les années 50, que le personnage ne devrait jamais quitter. Le dessin est à la hauteur. Finalement un des tous meilleurs albums de la série.