P
our Richard Monroe, la nuit a été éprouvante et elle n’est pas finie ! Cela fait maintenant cinq heures qu’il est cuisiné par la police et il doit tout reprendre depuis le début avec l’arrivée de l’agent Cole Williams. Tout s’annonçait pourtant bien. Engagé par la star Ava Lamont, il avait troqué son habituelle casquette de détective pour celle de garde du corps. Il fallait juste veiller sur elle durant la série de spectacles de la pièce Who killed the fantastic Mister Leeds au High Tower Hotel. Lorsque la célèbre actrice abat son partenaire James Cromley en plein spectacle, ils sont peu nombreux à croire à son innocence. Pourtant, les apparences sont peut-être trompeuses.
Deuxième tome pour la série Détectives et nouvelle réussite. Toujours au scénario, Herik Hanna bâtit à nouveau une histoire tortueuse tout à fait dans l’esprit des romans à énigme. Enfin presque, le tout étant quand même bien plus dynamique et moderne que les œuvres dites de l’âge d’or, aux règles rigides (Les règles à respecter pour un roman policier). Classiquement, les événements se déroulent dans un espace relativement confiné et l’auteur va habilement laisser apparaître des hypothèses pour mieux les démonter par la suite. Bien entendu, il a également soin, à travers les dialogues et les dessins, de distiller les indices qui permettront la révélation finale. Sauf qu’ici, l’habituel exposé du narrateur ne permet pas la réelle identification du (des) meurtrier(s). Les réponses ne tomberont qu’après – énorme entorse aux vingt commandements (voir ci-avant) – un final digne des polars hard boiled.
Le déroulement de cette intrigue adroitement ficelée bénéficie de personnages bien construits et de joutes verbales efficaces traversées d’une bonne dose d’humour et de dérision. Au vu des récents ouvrages de l’auteur, cela semble être une de ses marques de fabrique. Ce ton - entre sérieux et comédie - se retrouve dans les planches de Nicolas Sure. Son style semi-réaliste appliqué et sobre – rehaussé par la colorisation sombre de Lou – lui permet d’installer les ambiances. La matérialisation de la voix off à travers les visages de Monroe - qui conte son épopée - et de Williams - qui l'interroge - et des bulles classiques est ingénieuse. Le récit reste bien plus vivant qu’avec des récitatifs classiques et s’épargne des allers-retours entre les scènes de l’interrogatoire et celles de l’exposé du privé.
Un album réussi tant sur le fond que sur la forme. Il faut également noter qu’Herik Hanna exploite bien l’image du privé américain, comme il avait su le faire avec celle de la « vieille » détective amatrice dans l’Angleterre du début du vingtième siècle. Le troisième opus consacré à un enquêteur helvétique sera attendu avec curiosité.
La chronique du tome 1
J’ai eu beaucoup de mal avec le dessin.
Je l’ai trouvé simpliste, simplifié. Alors je ne dis pas, hein, je suis totalement incapable de faire ça, mais j’ai trouvé un côté dessin animé Disney, avec des personnages au trait moins complexes, comme si c’était fait pour les animer plus facilement.
La narration m’a un peu perdu au début, je ne comprenais pas où on voulait en venir, ce qu’on me racontait…
Pourtant, c’est très fort quand ça s’éclaircit !
Une excellente astuce narrative, quelques surprises sympas…
Un côté polar à l’ancienne malgré des explications un poil excentriques à la fin, mais un bon moment.
Les dessins sont cools mais le scénario est très classique. La lecture de cet album est toutefois divertissante, même si on a l'impression d'avoir déjà lu ce genre d'histoire des dizaines de fois.
Un peu déçu en ce qui me concerne : les dialogues sont croustillants, la colorisation toujours aussi délicate, mais cette façon (un peu malhonnête, je trouve) de tromper le lecteur avec les dessins m'a rappelé les mauvais souvenirs de ma vision d'Usual Suspects (un film bien trop facile scénaristiquement parlant : tout ce que vous voyez est faux en fait, et je vais sortir de mon chapeau un truc bien gros an la fin Sud vous n'auriez de toutes façons jamais pu deviner).
Dommage de ne pas avoir retrouvé la fraîcheur de l'excellent premier tome.
Cette fois nous sommes plongés dans l'ambiance des années 40 coté Los Angeles et je doit avouer que cette période/ambiance me touche plus.
C'est toujours herik hanna au scénario, Lou à la colorisation.
L'intrigue est bien foutue, avec une scène d'ouverture spectaculaire...richard Monroe nous racontant (interrogé par la police...) comment il en ai arrivé la. La fin est un peu tirée par les cheveux mais on se laisse prendre par l'action et le récit.
Le dessinateur Nicolas Sure à un style assez éloigné de celui d'eric Canete sur sept ou sylvain Guinebeau sur Miss crumble... et c'est pas plus mal pour casser une lassitude qui pourrait s'installer avec une série de ce style.
C'est assez épuré, rigide dans le trait mais tout aussi efficace (un coté Disney mixé avec du yves Chaland...). Le découpage est classique mais ça fonctionne bien avec l'ambiance donné à l'album.
La colorisation de Lou est toujours propre et ça donne de la cohérence à la série même si l'on change de dessinateur.
Un bon album qui se lit d'un trait. J.ai trouvé les dessins très agreables sauf sur les scenes d'actions qui sont un peu fouillis (6/10).
Le scénario est bon bien que rocambolesque au possible. Amateurs de réalisme dans les polars, s'abstenir (6/10).
Une intrigue bien menée par un dessin surprenant.
Les personnages manquent d'expression dans leur trait.
A lire cependant avec plaisir.
Supergast.
Album frais, intrigue intrigante, dessin bien en place. On prend plaisir à lire cette BD, tout se tient, bien en place... A mettre dans les mains de tout le monde...
Une BD dans la droite ligne des polars type années 30. Mettez-vous un fond de jazz et lisez cette album au parfum des années folles. Cette histoire a ce petit quelque chose de cinématographique : on imagine aisément un acteur comme Bruce Willis dans la peau de notre héros/narrateur. Quant à l'intrigue, elle est aussi soignée que le dessin. Et là aussi c'est du très bon. A lire absolument.