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ddie Mellinger, Trudy Giroux, Duke Wylie et George Winburn font partie de la « Red Team », une unité d’élite indépendante de la police de New York. Habitués à coffrer les gros bonnets de la drogue, ils ne digèrent pas le fait qu’un malfrat soit parvenu à passer à travers les mailles du filet et décident de l’éliminer. Si le cas était censé être unique, l’aisance avec laquelle ils ont accompli cette mission punitive les incite néanmoins à continuer. Franchir le point de non-retour n’était finalement pas si difficile et l’appétit vient souvent en mangeant…
Initialement publiés chez Dynamite, les sept épisodes de cette série écrite par Garth Ennis et dessinée par Craig Cermak forment un récit complet. À l’instar du film Righteous Kill (La Loi et l'Ordre) avec Robert De Niro et Al Pacino, cet album met en scène des policiers qui décident de pallier les insuffisances du système en faisant justice eux-mêmes. L’auteur de The Boys, Crossed et Punisher opte cependant pour une narration très bavarde, sous forme d’interrogatoires entrecoupés de flash-backs. De leur décision de passer à l’acte aux exécutions sommaires, en passant par les règles qu’ils se fixent, cette approche axée sur les dialogues, qui montre des personnages s’exprimant après les faits, permet à Garth Ennis de distiller les informations au compte-gouttes, tout en faisant monter la tension jusqu’au final plus explosif.
Visuellement, Craig Cermak se voit confier la tâche assez ingrate de mettre en scène de longues conversations entre les membres de l’équipe ou lors des interrogatoires. Alliant sobriété et réalisme, le nouveau venu s’en sort plutôt bien en proposant un dessin fonctionnel qui sert parfaitement l’histoire.
Un polar sombre et lent, qui devrait ravir les amateurs du genre.
Lorsque j’aborde le comics dans le genre polar, c’est toujours avec un peu d’appréhension. Je sais en lisant les quelques premières pages si cela va me plaire ou pas. Lorsque je m’ennuie, je perds mon intérêt pour l’œuvre. Quelques fois, l’auteur nous assène beaucoup trop d’informations d’un coup ce qui est lourd à digérer pour la suite. J’ai appris à me méfier des scénarios à la Garth Ennis.
En l’occurrence, on entre tout de suite dans le vif du sujet. Il faut un peu s’accrocher au début pour ne pas perdre le fil. Cependant, par la suite, c’est un peu l’apothéose progressive. Bref, je suis passé de l’interrogation et des doutes à une certaine admiration pour la qualité d’écriture de ce scénario. Que dire également de ces magnifiques planches. Les personnages sont très bien dessinés. Ils sont réalistes avec un trait impeccable. On pourrait les rencontrer au bureau.
J’avoue avoir été séduit par l’intelligence du propos. Nous avons quatre personnes faisant partie des forces de l’ordre et qui appliquent une justice expéditive en justifiant leurs actes. Après la dream team, nous avons la red team mais dans un autre genre. Visiblement, ils vont se faire doubler et cela se terminera assez mal. Je ne suis pas arrivé à comprendre parfaitement leurs motivations.
En conclusion, un excellent polar très efficace avec un dessinateur hors-pair à suivre.
Le légendaire Garth Ennis (Punisher ; Hellblazer ; The Boys ; Preacher ; Just a Pilgrim) revient pour sa nouvelle série Dynamite.
La narration est très bien construite, la mise en scène est bonne, le dessin est agréable et la lecture est très plaisante. Le seul problème de cette série est le manque d'originalité, c'est un récit assez banal et on ne retrouve pas l'ambiance ni les fameuses punchlines qui ont fait le succès de Garth Ennis.
Bon album dans l'ensemble mais décevant pour les fans de l'auteur
Une très bonne construction narrative de Garth Ennis est l'atout de ce comics à la pagination conséquente. Dommage que la partie graphique ne suive pas.
Un très bon comics malgré tout dont je conseille la lecture!