J
ubilé revient de Sofia (Bulgarie) avec un nourrisson qu’elle a recueilli. À son arrivée à New-York, elle contacte l’école Jean Grey pour prévenir de sa venue et parce qu’elle pense être épiée et en danger. Son mystérieux poursuivant se rend directement au refuge des X-Men. Il n’oppose aucune résistance lors de son arrestation et, au contraire, propose son aide pour vaincre le nouveau péril qui pèse sur la Terre. La sœur du jeune intrigant, qu’il avait lui-même déjà combattue et exilée dans le cosmos, est de retour. Elle contrôle le bébé de Jubilé et cherche maintenant à posséder un hôte plus puissant afin d’asservir l’humanité.
Marvel a décidé d’effectuer un reboot de tout son univers. Brian Bendis a été chargé, à travers deux séries (All new X-Men et Uncanny X-Men), de relancer les mutants. Brian Wood, dont le travail avant le grand chambardement a été plutôt bien accueilli, a été invité à la fête. La première bonne surprise qu’il propose se situe au niveau de la composition de l’équipe cent pour cent féminine. Même le super-méchant appartient au beau sexe ! La deuxième provient d’un démarrage plutôt réussi, avec une menace solide incarnée par un être capable de contrôler toute les technologies. Le problème est que le temps des réjouissances s’arrête précipitemment.
Trop rapidement, le récit sombre vite dans le convenu, voire même l'expéditif ou le bâclé. Malgré (à cause ?) les nombreux affrontements musclés, la tension ne s’installe jamais. Il n’y a rien de vraiment rédhibitoire, mais, à l’image des protagonistes, tout cela manque diablement d’épaisseur. Ensuite, le dessin ne possède pas lui non plus le supplément d’âme capable d’apporter chaleur et empathie. Les trois premiers épisodes sont l’œuvre d’Olivier Coipel. Son travail est globalement efficace et attrayant. Malheureusement, les visages de ces toutes ces belles amazones – sans parler du look de Tornade avec son crâne rasé et son immense crête iroquoise – restent trop souvent désespérément froids, comme si elles n’étaient que des androïdes. Le dernier chapitre – déjà peu palpitant sur le fond – est signé par David López qui livre des planches correctes mais sans véritable (super-) pouvoir de séduction.
Les reboots sont fait pour marcher, mais ici, l'expérience est légèrement boiteuse.
Poster un avis sur cet album