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exter est expert médico-légal à la police de Miami. Un parfait alibi qui lui permet d’assouvir les pulsions meurtrières dictées par la partie sombre de son âme. Pour les canaliser au mieux, son père adoptif, Harry, lui a enseigné un code qu’il doit suivre à la lettre sous peine de finir sa vie derrière les barreaux. Seuls les criminels ayant échappé aux filets de la justice doivent finir sur sa table d’exécution.
Passé ces quelques explications indispensables au néophyte, l’intrigue se révèle assez simple. Dexter et sa femme, Rita, sont invités à une réunion d’anciens élèves, une soirée où ils croisent Steve Gonzalez, une vieille connaissance. Parfait en apparence, ce magnat de l’immobilier en Floride est désormais à la tête d’une association nommée Espoir et éveille très vite la curiosité du tueur en série, convaincu que l’homme cache quelque chose.
Après pas moins de huit saisons aussi explosives qu’inattendues et plus ou moins fidèles aux romans de Jeff Lindsay, le serial killer le plus en vogue du moment arrive en bande dessinée. L’histoire, totalement inédite, se situe quelque part dans la saison 2, mais ne présente que peu de liens avec la série télévisée. Le scénario, pas très original, n’en demeure pas moins plaisant, mais il aurait sans doute mérité d’être un peu plus travaillé. À l’image de la narration, assez légère, le trait du dessinateur, très classique, ne parvient pas pleinement à convaincre. Si le dessin colle bien avec l’ambiance noire du récit, il donne une sensation d’inachevé.
Un one-shot sympathique qui aura le mérite de raviver la flamme chez certains fans. Le lecteur regrettera cependant l’humour noir – complètement absent dans cet album – qui faisait la force et la singularité de l’univers du anti-héros.
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