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lbum en provenance de l'écurie Fluide Glacial, La bureautique des sentiments fait évidemment dans la plaisanterie, la grosse, la grasse. À la satire professionnelle, les assurances dans le cas présent, Jorge Bernstein et Julien/CDM (Cosmik Roger, Business is business) ont ajouté une dimension humaine en la personne de leur héros, Michel, un employé peu empathique à tendance geek très marquée. Ce sommaire varié devrait particulièrement plaire aux amateurs d'humour noir.
Sur le papier, le mélange de l'univers de Jean-Claude Tergal avec celui de Dilbert ou de Caméra Café peut paraître alléchant, malheureusement, dans les faits, ce n'est pas vraiment le cas. Si les histoires sont globalement réussies et variées (BD classiques, mais aussi gags en une case à la manière des dessins de presse), la greffe entre les perles des contrats multisupports et les tentatives désastreuses de vie sociale du personnage principal ne prend pas vraiment. Michel pourrait travailler dans n'importe quelle grosse entreprise sans que celle-ci ne change quoi que se soit au déroulement de son existence. Au final, les situations sont drôles, souvent astucieusement imaginées (bien que répétitives par moments) et joliment croquées. Par contre, telle une brève de comptoir, elles ont la fâcheuse tendance à être immédiatement oubliées une fois la page tournée.
Le ton de la série est peut-être victime du changement de support : ce qui « passait » à petite dose dans un périodique devient rapidement indigeste au sein d'un recueil.
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