« Le battement des ailes d’un papillon au Brésil pourrait, amplifié par les courants atmosphériques, provoquer une tornade au Texas deux semaines plus tard. » Cette citation d’Edward Lorenz, placée en tête d’ouvrage, donne un parfait résumé de l’intrigue de Versus, du nom d’une société qui rend des services précieux à un prix qui donne cependant à réfléchir à deux fois avant d’accepter de payer.
Entre un prologue et un épilogue qui se répondent l’un l’autre, le déroulement du scénario peut prêter à confusion. Les scènes semblent parfois s’enchaîner de manière artificielle, avec des passages réguliers au sein d'un groupe de représentants de Versus qui tirent les ficelles dans l’ombre. Le ton oscille entre un thriller pour le moins sérieux et un côté un peu plus délirant, avec des personnages intrigants et des situations étonnantes. Malheureusement, bien que la lumière apparaisse au bout du tunnel et lève le voile sur les intentions de l’auteur, la démarche paraît un peu vaine. Un peu comme si, une fois toutes les pièces du puzzle assemblées, l’image ainsi formée n’en valait pas tout à fait la peine. Il faut dire que graphiquement aussi, il y a des hauts et des bas, entre une série de scènes très quelconques et quelques éclairs qui, à défaut d’être de génie, témoignent d’une meilleure inspiration.
Un récit sympathique, cohérent… mais qui manque clairement d’ambition.
Poster un avis sur cet album