Rencontre sur la Transsaharienne. En un titre, voilà le contenu de l’album résumé. En effet, Pierre Christin se propose de raconter au lecteur la réunion improbable au milieu du désert de personnes dont les routes n’auraient jamais dû se croiser. C’est compter sans le hasard qui va donner une certaine impulsion au destin des protagonistes. Parmi ces égarés de la vie, il y a Fanny, Nico et Lila, trois jeunes Européens piqués d’humanitaire, Karim et Shafiq, issus de la riche Arabie Saoudite, et Diop et Norbert, qui veulent quitter l’Afrique pour réussir en France.
Il y a un côté extrêmement naïf dans la succession des événements, ou plutôt un manque de naturel dans la façon de dérouler cette histoire. Tel est le principal reproche qui pourra être adressé au scénariste, comme s’il n’avait pas su masquer suffisamment ses intentions pour surprendre son public. De plus, les personnages sont relativement monolithiques et ne parviennent jamais à susciter la sympathie, tandis que le rythme du récit lui-même, loin des cahots et chamboulements que peut provoquer pareil périple, est d’un calme plat. Résultat des courses, l’ennui s’installe assez vite et durablement. Le traitement graphique réservé à l'ouvrage n’est pas non plus particulièrement enthousiasmant, avec un rendu soigné mais peu enlevé. Le dessin manque de variété, alors que la mise en couleurs, bien réalisée, paraît tout de même un peu terne et termine de faire de ce one-shot un ensemble qui manque de caractère. À croire que les auteurs auront eu peur de faire des choix radicaux.
La bibliographie de Pierre Christin, de Valérian aux Phalanges de l’ordre noir en passant par Partie de chasse, réserve suffisamment de perles pour faire l’impasse sur cet opus tout à fait dispensable.
Cet opus est l’un des derniers de la collection Aire Libre mais publié sur un format plus petit que d’habitude. J’avoue allègrement que ce titre ne fait pas honneur à cette prestigieuse collection.
Bien sûr, il est signé par un grand nom de la BD que je n’apprécie pas en sa qualité de scénariste. Il est l’antithèse d’un Van Hamme. Il reflète la vieillerie dans toute sa splendeur nostalgique. Ses scénarios sont totalement vides d’inspiration. On s’ennuie ferme. Pour une raison qui m’échappe, on érige souvent un auteur d’une série à succès au rang de master sans que cela ne soit réellement justifié. Ce n’est pas la première fois que je suis déçu. Avec lui, cela se répète continuellement. Bref, je suis un peu allergique à son œuvre. J'ose le dire en toute sincérité. Attention, je n'ai rien contre l'homme. Je n'aime pas ce qu'il réalise : c'est toute la nuance.
En effet, le récit qui devait être palpitant tombe à plat sur une route de la transsaharienne. J’aurais aimé en apprendre davantage sur cet axe routier. Même les personnages sont insipides à souhait. En conclusion, c’est assez stérile. Comme le désert…
Allez, oui, bof, c'est pas "Les aventures de Stéphane" de Ceppi, mais cela se laisse lire quand même ! Même si ce n,'est pas le meilleurs Christin (là , çà risque pas, désolé pour lui... En panne mon Christin ?? BD alimentaire ??) j'ai qd même apprécié. Mais il reste en bouche un manque... Comme quoi cette BD est très "bizarre" dans le sens où on peut l'apprécier sans la coter comme indispensable... A la limite, ils devraient la refaire ET rembourser les possesseurs le l'EO... ! Mais là je rêve... difficile de définir cette histoire....
D'accord avec la chronique.
Quel ouvrage décevant, tant par sa taille que son récit.
En tirage de tête, pour 30 euros, c'est de l'argent gâché et limite du foutage de gueule de la part de l'éditeur...
Perso, même si il est vrai que le récit reste naïf sur certains points, je ne me suis pas du tout ennuyé à la lecture de cet album contrairement au chroniqueur de BD Gest'...
Mais il est vrai que cette critique est assez juste néanmoins... Après tout dépend de ce que le lecteur a envie d'éprouver en lisant cet album. Pour ma part, j'avais envie de me laisser emmener sur cette transsaharienne...