A
vec des monstres qui errent dans les bois, des ressuscités qui vivent plus ou moins bien leur nouvelle condition ou un trafic de morceaux de corps humains, la situation ne s’arrange pas à Wausau. De plus, la quarantaine, qui irrite de plus en plus les habitants, ne risque pas d’être levée de si tôt. Les spécialistes du CDC ont décelé des taux anormalement élevés d’un agent chimique dans l’eau des environs. De son côté, Dana n’est pas spécialement ravie que son ex ait découvert que sa petite sœur Martha fait partie des revenants. Elle va toutefois en profiter pour l’impliquer dans son enquête sur le meurtrier de sa benjamine.
Revival n’est pas un énième « survival » où des morts qui n’ont plus envie de l’être viennent gâcher l’existence des vivants qui ne souhaitent pas le devenir. Le lecteur est davantage en présence d’un récit à la Stephen King dans lequel le fantastique s’insère progressivement dans la réalité. À partir de là, chacun observe les bouleversements qui vont en découler. Les agissements de Martha et les investigations sur son passé sont le fil conducteur de ce troisième tome. Tim Seeley développe aussi les différentes pistes ouvertes précédemment et commence à rassembler les pièces du puzzle. Comme il se doit, on est bien loin d’avoir une vision claire des événements, chaque avancée déclenchant son lot d’interrogations. D’autant plus que l’influence du surnaturel se fait de plus en plus prégnante. Bien équilibrée entre action et développement des personnages, la narration est habile et prenante.
Au dessin, Mike Norton, avec son trait parfois un peu rigide mais surtout très régulier, délivre des planches au déroulé fluide et efficace. La colorisation plutôt réussie contribue à la restitution de l’atmosphère de cette histoire sortant de l’ordinaire et plutôt intrigante.
La chronique du tome 1
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