L
es échos à la « der des ders » ne manquent pas en cette année de célébration. L’occasion pour les éditions Delcourt de ressortir La mort blanche, one-shot écrit par Robbie Morrisson (The Authority) et illustré par Charlie Adlard (Walking Dead).
Au niveau du dessin, l’album n’est pas dénué d’intérêt : Adlard parvient à restituer la fureur de la guerre, avec un trait qui sème le trouble et un aspect crayeux qui rappelle les terribles conditions dans lesquelles eurent lieu les combats, ici sur le front italien. L’immersion est totale, renforcée par la peur qui se lit sur les visages. Malheureusement, au-delà de cette partition graphique réussie, le scénario peine à convaincre, tant le désordre règne dans une narration aux contours très flous. Les scènes se succèdent sans fluidité, à l’image du déroulement d’un tel conflit, sûrement, mais ne permettant pas au lecteur de prendre fait et cause pour les personnages et de compatir à leur sort.
Au final, La mort blanche, du nom donné aux avalanches qui, en montagne, décimèrent les rangs des armées, vaut surtout pour son évocation visuelle, davantage que pour un récit qui, en soi, n’est pas particulièrement mémorable.
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