A
près avoir tué le professeur Charles Xavier, Cyclope prend la tête de la rébellion mutante. Allié à Magnéto, il recherche de nouvelles recrues, n’hésitant pas à recourir à la force pour imposer ses vues. Ses anciens partenaires ne peuvent se résoudre à l’affronter physiquement. Hank McCoy décide de retourner dans le passé afin de ramener les cinq X-Men originaux et de tenter ainsi d’influer sur le cours de l’histoire.
Marvel confie à l’un de ses scénaristes vedettes, Brian Michael Bendis, le redémarrage des X-Men. Celui-ci se lance sur un concept original en confrontant les premiers héros, encore adolescents, à ce qu’ils sont devenus. Ne jouant pas la carte de la surenchère d’action, l'auteur chevronné propose un choc générationnel en tous points réussi. Sur le plan émotionnel, de nombreuses situations intéressantes naissent de cette rupture du continuum spatio-temporel. Entre le trouble créé par le retour de Jean Grey, la découverte par cette dernière de sa mort, la confrontation entre un Cyclope jeune et idéaliste et l’actuel, désabusé et marqué par ses actes réalisés sous la possession du Phénix ou encore les interrogations d’Angel sur son devenir, les point d’accroche et les quiproquos ne manquent pas. De plus, le soin apporté à la caractérisation des personnages est notable et permet au lecteur d’entrer facilement dans la danse.
Avec une mise en page très dynamique, une précision et une régularité dans la définition des protagonistes, Stuart Immonen se hisse au niveau de son compère. Le parcours de ses planches est extrêmement fluide et agréable. Au final, même s’il faudra bien entendu voir ce que Bendis fera de toutes ces bonnes idées, ce premier tome de mise en place, exercice si délicat, est bien construit et alléchant.
Cet album inaugure la Révolution Marvel now et avec elle le renouveau des X-men par Bendis.
On se retrouve donc avec un début de run correct qui laisse entrevoir beaucoup de potentiel grâce notamment à l’excellente idée de départ (ramener les premiers x men pour les confronter aux erreurs de leur "moi futur"). Comme souvent avec Bendis peu d'action et beaucoup de dialogue mais des dialogues qui ne parlent pas pour rien dire. Notons enfin qu'au dessin Immonen est irrésistible.
Un album sympathique de bonne augure pour la suite.