R
iley, une journaliste, est obsédée par Gloriana Demeter, une super-héroïne disparue depuis plusieurs années. Lorsque sa quête désespérée aboutit enfin, elle découvre qu’elle était attendue et, surtout, qu’un conflit séculaire vient de se réactiver déchainant la moitié démoniaque qui sommeille dans son idole.
Les super-héros créés dans les années 90 par Rob Liefeld étaient tombés dans l’oubli, jusqu’à ce qu’il en autorise la reprise. Après John Prophet l’an dernier, les lecteurs vont pouvoir découvrir Glory. Née d’un père démon et d’une mère amazone, elle doit sauver le monde. Cependant, la menace n’est pas celle que conçoit la guerrière. De plus, véritable arme de destruction massive et totalement incontrôlable, elle pourrait bien en réalité provoquer la perte de l’Humanité. Voilà, tout est là, l’intrigue n’étant pas plus épaisse qu’un papier à cigarette. Le récit est surtout un prétexte pour étaler les qualités martiales de l’héroïne à travers des scènes d’action qui s’enchaînent durant les douze épisodes proposés dans cette intégrale. Cela aurait peut-être pu suffire à offrir un honorable blockbuster, mais la partie graphique ne se montre guère convaincante. Les personnages n’ont pas une once de charisme, Glory en tête, dont le corps est de plus en plus difforme au fil des pages. Riley, jeune femme à l’allure inexplicable d’enfant de treize ans, n'est pas mieux lotie. Pour ne rien rattraper, les nombreuses séquences de combats, violentes, souffrent d’un cruel manque de dynamisme et de fluidité. Pas glorieux.
Vue ma note, vous vous douterez que je sois en total désaccord avec la critique de O.Vrignon, et je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Loin de la Wonder-woman du pauvre ''crée'' par l'inénarrable Rob Liedfield, cette Glory là, a une âme, une véritable histoire, qu'elle nous fait partager au fil de ces 12 épisodes, nous emportant avec elle dans des montagnes russe d'émotions, alternant du rire aux larmes, tout ça à travers les yeux de la jeune Riley,d'une histoire solide et d'un supporting cast impeccable. Les dessins de Ross Campbell, j'en convient, pourront en rebuter certains, pour les autres, si vous vous laisser emporté par son trait, vous ressentirez, à quel point Campbell sublime le récit avec un style mêlant le comics, la ligne claire et un peu de manga (Pour le dynamisme), quand au changement physique de Glory au fil de l'histoire, elle est expliquée et ne doit rien au hasard..
Ne passez pas à côté de cette réimprétation d'un personnage oublié (a juste titre) des 90's, d'autant plus que l'édition intégrale offerte par Delcourt et de grande qualité et d'un très bon rapport qualité/prix (12 numéros).