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urant l’été 1896, Maria Desmet met au monde un enfant mort-né. Désemparée, la parturiente fait croire qu’elle est toujours enceinte, jusqu’au jour où, passant devant une demeure des riches Van Tongen, elle aperçoit des bébés dans leurs landaus. Mue par une impulsion plus forte qu’elle, elle en dérobe un et Frans, son époux, se résout à mettre le feu à leur ferme pour couvrir le crime. Arrivé à Liège, le couple entame une nouvelle vie avec le petit Omer. Celui-ci va grandir à la dure, entre mine et corons, ignorant tout de ses véritables origines et de l’existence de son jumeau.
Dans Ennemis de sang, Francis Carin évoque la Belgique de la révolution industrielle à travers le destin d’un héros pris entre ses deux familles, celle qui l’a élevé et celle dont il est réellement issu. Au-delà du drame personnel vécu par Omer, l’auteur de Victor Sackville s’intéresse en parallèle aux inégalités sociales et à la lutte de classes.
Débutant à la veille de la Première Guerre mondiale, le récit effectue un flash-back conséquent destiné à narrer l’enlèvement, ainsi que les premières années et l'adolescence du personnage principal. Puis, on le retrouve jeune adulte confronté aux deux réalités qui forgent sa personnalité, son passé de fils d’ouvrier et l’avenir qui s’ouvre à lui dans un milieu plus huppé. Bien qu’inévitable pour bien saisir l’essence de l’histoire et le caractère d’Omer, ce très long passage sur sa formation ne s’en révèle pas moins assez poussif et reste, somme toute, plutôt classique dans sa forme comme dans son fond. Certes, les ficelles fonctionnent, mais il est difficile de ressentir une réelle empathie envers les protagonistes, quels qu’ils soient – hormis peut-être envers Maria au tout début. Par ailleurs, malgré quelques pointes d’action, ici ou là, l’aventure ne décolle vraiment qu’en toute fin d’album.
Si, côté scénario, le lecteur demeure un peu sur sa faim, au niveau du dessin, il reconnaît sans peine la patte de Francis Carin mêlée à celle de David Caryn. Père et fils œuvrent ainsi dans un style relativement académique, appuyé par une expressivité certaine et un découpage aussi précis que net. La mise en couleurs du second est à l’avenant et convient bien à l’atmosphère décrite.
Trop linéaire et sans grande surprise, Les moissons funestes laisse une impression mitigée. Dommage.
Bon j'ai pas encore lu le tonne 2 mais celui-ci m'a vraiment bien plu.
Les dessins sont très réaliste et agréables à voir,que se soit les campagnes des Flandres ou la noirceur des mines de la province de liège (en Belgique se sont des provinces et il y en à 9)
Le scénario est bien ficelé et cohérent pour ce premier album.
Pour ma part le scénario de Carin est bien meilleur que celui de rivière et borile dans victor Sackville.
A lire pour les Belges et pour ceux qui ne connaissent pas la Belgique.
Une trame très classique , qui parfois peut faire songer,aussi bien par le thème abordé (histoire de famille) que par la période et le pays (la Belgique) au célèbre "Les Maîtres de l'Orge" de Jean Van Hamme.
Avec un dessin réaliste de Francis Carin et de David Caryn,
L'atmosphère de la classe ouvrière du début du XXème siècle est fort bien retracée. Même si certaines scènes m'ont parue un peu faibles (le chantage où Maria semble céder un peu trop facilement) et la révélation qu'aura Monsieur Van Tongen un jour dans son usine,je lirai nul doute le prochain volume.
Une histoire classique mais qui se laisse lire avec plaisir.
Une ambiance remarquable, la Belgique, le début du XXème siècle, l'opposition de deux familles, de deux milieux. De très beaux dessins, un souci des détails.
Et une histoire, ma foi, intéressante et qui va certainement rebondir.
J'aime bien cet album très "ligne claire, BD Belge".