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uand les espions s'amusent à s'entretuer, c'est souvent à la police locale de venir nettoyer les dégâts. Dans le cas présent, c'est à Hong Kong que les différents services de renseignements de la planète semblent s'être donné rendez-vous. Si le pourquoi est encore un peu nébuleux, le comment est à la une des journaux : dynamitages à répétition et cadavres éparpillés façon puzzle aux quatre coins de la ville. Pour le commissaire Ka Lei, il y a anguille sous roche, d'autant plus que les témoins ont une fâcheuse tendance à disparaître et que ses supérieurs viennent de le dessaisir de l'affaire pour raison d'État.
Les amateurs de films d'action signés John Woo ou Alan Mak vont se retrouver en terrain connu avec le premier tome de SpyGames. Pour ce nouveau titre, Jean David Morvan s'est fait visiblement plaisir et propose une succession de scènes pleines d'une furie vaguement encadrée par une intrigue des plus ténues (pour l'instant ?). N'y cherchez aucune forme de vraisemblance ou un quelconque fond géopolitique sérieux, accrochez-vous plutôt à votre siège, ça secoue sévèrement !
Des fois, ce n'est pas ce qui est raconté qui est primordial, l'important réside dans la manière ; c'est là que Kim Jung-Gi entre en piste. Ce Coréen, dont Dissidents constitue la première incursion en Europe, fait une entrée tout bonnement fracassante dans le paysage ! Son travail associe un trait ultra-réaliste, une mise en page à couper le souffle et un art du mouvement rarement vu. Même s'il ne peut nier ses racines asiatiques – une partie du découpage est typée manga ou, plus précisément, manhwa -, l'artiste montre qu'il a également assimilé une partie du savoir-faire américain (Will Eisner n'est pas loin) et européen (la densité du rendu peut rappeler Juan Gimenez). L'album est évidemment marqué par à peu près tout ce que le cinéma a bien pu imaginer en termes de poursuites, d'explosions et autres dégringolades périlleuses (dans les escaliers, à travers les fenêtres, les portes, etc.). Au-delà de ces diverses influences, le dessinateur fait aussi preuve d'une grande maturité avec, par exemple, les très belles compositions montrant la Cité des Perles dans toute sa splendeur. Ces dernières s'intercalent habilement entre deux massacres et offrent un moment de répit purement esthétique plus que bienvenu.
Tout pour le spectacle, SpyGames révèle un nouveau talent extraordinaire, celui de Kim Jung-Gi. Le résultat est jouissif et impressionnant. À suivre.
Une histoire ultra-violente qui compte sur ses scènes d'action pour faire avancer l'histoire... Considérant que l'histoire débute à peine et que le deuxième tome ne sera jamais publié, à éviter!
Je n'ai pas accroché à ces scènes de baston hyper violentes qui se succèdent à Hong Kong. Cela commence d'ailleurs par une grosse invraisemblance du genre un espion qui après 40 ans de service sur tous les conflits de la planète se bat comme un jeunot. On met en place 8 équipes avec à la clé un trophée sous forme de secret d'état. Après les Hunger Games, on aura tout vu !
Cette bd illustre une auto-complaisance qui se nourrit d'un manque d'exigence en matière d'écriture et de dialogue. Certes, on pourra relever que le dessin est d'un bon niveau. Cependant, la matière ne suit pas. L'adrénaline, c'est bien. L'intelligence, c'est mieux ! Eh oui, je ne me contente pas d'une accumulation de scènes de combat...
SpyGames est scénarisé par Jean David Morvan que la plupart connaissent certainement pour sa série Sillage (entre beaucoup d’autres). Mais ce qui m’a fait acheter l’ouvrage c’est son dessinateur : l’incroyable Kim Jung Gi. Illustrateur coréen évoluant dans un style réaliste plutôt à l’occidentale et surtout connu pour ses ‘’drawing shows’’ où il réalise de grandes fresques extrêmement détaillées à l’encre sans aucun modèle ni dessin préparatoire ou croquis (petit exemple totalement hallucinant ici : https://www.youtube.com/watch?v=Bg1j9xwcij8). Il s’agit là de sa toute première collaboration française qui se concrétise donc par la sortie de SpyGames.
Le scénario est assez simple : Hong Kong est le théâtre du « Kontest » (sorte de jeux olympiques de l’espionnage) et des équipes surentrainées s’affrontent à travers toute la ville (avec plus ou moins de violence) pour obtenir des secrets d’Etat.
Et contrairement à ce que j’imaginais, le fabuleux travail graphique de Kim n’est pas particulièrement mis en valeur dans cette BD. Peut-être est-ce l’ajout de la couleur qui rend le tout moins impressionnant ? On a toujours cette ‘’patte’’ propre à l’artiste avec sa touche graphique si unique (encre jeté sur la page vierge sans travail préparatoire), mais la colorisation rend le graphisme moins bluffant qu’à l’accoutumée. En revanche, le travail sur le mouvement est époustouflant. Le remarquable rendu des gestes et des actions des personnages insuffle un dynamisme supplémentaire aux nombreuses scènes d’action de l’album. Cela accentue carrément l’immersion. Et les fameux plans en fisheye ''made in Kim'' sont toujours aussi impressionnants.
Loin d’être la claque visuelle que j’attendais, cette première collaboration de deux excellents artistes fait tout de même son effet. J’attends donc la sortie des prochains tomes pour voir comment tout cela va évoluer.
Série qui est faite pour me plaire....
De la baston, des grosses armes, une compétition inter-barbouzes organisée par les états...
J'attends la suite pour mettre 5 étoiles.
j'ai été attiré au départ par la couverture er le résumé plein de promesses.
une fois l'album acheté je l'ai lu d'une traite.
le scénario tient bien la route avec ce qu'il faut d'adrénaline.
très bonne idée les jeux olympiques des barbouzes.
les dessins sont bien adaptés et plaisant.
vivement le tome 2