L
a vie continue à la Vill’Hervé où les sœurs Verdelaine vaquent chacune à leurs occupations, tout en préparant les fêtes de Noël. Pour Hortense, la période est celle d’une rencontre importante et d’une grande décision : son inscription à des cours de théâtre. De son côté, Bettina s’aperçoit que la beauté n’est pas tout…
La saga du quintet imaginé par Malika Ferdjoukh et adapté par Cati Baur se poursuit sur le même ton doux-amer que dans le premier tome. Après la benjamine, la cadette de la fratrie occupe le devant de la scène, et ce, à plus d’un titre puisqu’elle entreprend de vaincre sa timidité en montant sur les planches. Un épisode plutôt bien vu, car il évoque aussi bien la peur de se lancer dans l’aventure théâtrale avec des inconnus que le trac du comédien avant de jouer en public. Par ailleurs, son amitié avec Muguette, une nouvelle voisine gravement malade, donne lieu à de savoureux moments et échanges, malgré les interrogations soulevées par la fragilité de la jeune fille et la présence, quoique ténue, du spectre de la mort qui rappelle forcément celle des parents d’Hortense. Il est cependant dommage que les autres personnages restent en retrait, hormis la rouquine Bettina qui se trouve au centre d’un discours habilement mené sur les apparences.
Toujours agréablement mise en image et en couleur, l'histoire des Verdelaine continue d'être plaisante et goûteuse.
Cet album est juste sensible et beau : plus dramatique que le précédent, mais toujours aussi génial ! Le carnet intime d'Hortense donne une touche "à la main" très sympa.