M
aggy est seule, grosse et a la langue bien trop pendue, ce qui lui a joué des mauvais tours dans ses derniers jobs. Dès lors, dans sa situation, le travail miteux que lui a dégoté sa voisine de palier fait figure de cadeau de Noël : assistante d'un détective privé calamiteux, M. Wight. Première mission, qu'elle vole à son employeur qui n'est pas capable de la payer : retrouver Rodrigo, le canari du deuxième, pour 50 livres et deux clopes... Second jour de travail : son patron se fait casser la figure et voilà Maggy au chômage technique. Mais très vite, en fouillant, selon ses consignes, dans le portefeuille de celui-ci, elle met la main sur de mystérieux tickets qui excitent la convoitise d'individus pas très recommandables.
Caustique et percutant à l'image de son héroïne, Lewis Trondheim compose une efficace chronique de la débrouille. Tout repose néanmoins sur les épaules de Maggy. Cette charmante bonne femme a tout pour plaire, : un art consommé pour plonger dans les emmerdes, une addiction au tabac et aux pintes, ou encore une vivacité d'esprit piquante et savoureuse indispensable pour faire face à toute situation (foireuse, bien sûr). Un personnage irrésistible et haut en couleur. La colorisation pluvieuse qui se greffe sur la ligne claire de Stéphane Oiry donne un ton so british et atemporel à cette épopée de la loose.
Une entrée en matière alléchante dans les bas-fonds de Londres.
Grosse, moche, abonnée à la loose, célibataire et sans enfant, au chomedu depuis deux ans, accro aux clopes et noyant sa solitude dans la bière, MAGGY GARRISSON n'est pas franchement l'archétype de la fille idéale.
Lewis Trondheim imagine une héroïne atypique pour s'immiscer dans l'univers bien surchargé des héros de BD détectives privés. En résulte un polar original qui se situe dans les bas-fonds de Londres et les quartiers délabrés de la capitale britannique. Le cadre du récit et l'atmosphère triste et pluvieuse qui en résulte est sans nul doute le point fort de cet album, car il faut reconnaître que le scénario a du mal à se montrer passionnant, entre une histoire qui peine à démarrer et des dialogues qui manquent de piquant.
Le dessin très ordinaire de Stéphane Oiry ne rattrapera pas l'ensemble, bien au contraire, et la lecture de ce premier opus est au final peu excitante.
Je dois bien avouer que j’ai failli décrocher au début de cette lecture qui nous présente une femme version loser. Elle est plutôt bien enrobée et elle fume, ce qui ne représente guère la grâce à mes yeux. Elle va être embauchée chez un alcoolo pour mener des enquêtes à la manière de Sherlock Holmes. Pour autant, elle est loin d’avoir le talent d’observatrice et de déductions logiques du célèbre détective. Bref, une nouvelle venue dans la famille des enquêteurs privés.
Pour autant, on va commencer à apprécier cette femme qui se révèle être humaine et généreuse. Ce sont des qualités qui n’ont pas de prix. Maggy sera loin d’être celle que nous connaissons tous pour sa rigueur et son « I want my money back ». Elle peut être également assez cynique.
On est étonné de voir Lewis Trondheim loin de ses personnages simplistes. C’est également un hommage aux séries policières des années 70 avec une ambiance toute particulière. On découvre un Londres moderne mais également à échelle humaine entre losers et petits malfrats. Certes, cela ne sera guère ma tasse de thé. Cependant, on est en Angleterre donc on se force à boire le thé pour être un gentleman qui se respecte.
Nous voici à Londres et l’histoire est celle de Maggy une jeune fille qui cherche désespérément un travail et l’amour.
Elle n’est pas spécialement jolie mais elle est finaude comme pas une. Elle va réussir à se faire embaucher chez un détective privé et tout va s’enchaîner de mal en pis pour se terminer…
Je vous laisse le soin de le découvrir et de suivre les aventures rocambolesques de cette pince-sans-rire très attachante. Le dessin n’est pas la qualité première de cet album contrairement au scénario et son humour.