A
près Irénée le Magnanime, victime de l’Arracheur de Temps, la belle Manie Ganza, piquée par un Taon Funeste, subit à son tour les affres des secondes qui s’écoulent. Azimut est de retour, mais Que la belle meure annonce des heures sombres.
Wilfrid Lupano et Jean-Baptiste Andreae avaient marqué les esprits avec Les aventuriers du temps perdu en imaginant un monde de rêves hors de toute temporalité. Salué à grand renfort de prix, notamment au festival Imaginales d'Epinal de 2013 ou dans le cadre des BDGest'Arts 2012 (meilleure couverture), le duo a suscité une attente qu’il aurait été mal venu de ne pas satisfaire au plus vite. C’est désormais chose faite… et de jolie manière.
Il est toujours délicat pour des auteurs de répondre aux désidératas d’un lectorat aussi prompt à brûler aujourd’hui ce qu’il plébiscitait hier. Poursuivant dans la même veine, mais en sachant renouveler le fil, les pères créateurs des chronoptères poursuivent leur exploration des méandres des jours à venir. À la douce inconscience du premier volet succèdent les dangers à vouloir suspendre le cours des ans. Des boussoles rendues folles par un Nord devenu amoureux au palais gris et douloureux du baron Chagrin, en passant par les ondulations d’une plantureuse naïade des mers de sable, Wilfrid Lupano fait preuve d’une imagination débordante, où poésie rime avec fantaisie. Accompagnant cette agréable folie, Jean-Baptiste Andreae apporte sa touche personnelle à cette fable onirique. Par un trait tout en douceur soulignant avec doigté aussi bien les formes que les émotions, mais grâce aussi à une mise en couleur variant judicieusement au gré des instants et des lieux, il confère à ses planches une densité qui fait de chacune d’elles un petit bijou.
Il faudrait être ingrat pour ne pas trouver que des qualités à ce nouvel opus des aventures de l’univers abracadabrantesque d’Azimut. À l’évidence la suite se fait déjà attendre !
Le deuxième volume poursuit l’allégorie sur le temps avec des idées qui foisonnent tout au long de l’album. Cette circonvolution de métaphores autour du temps est un vrai délice.
Comment continuer à exister après la mort ? Cette interrogation trouve sa réponse dans les pages où il est question du Baron Chagrin. Celui-ci se régénère dans la souffrance qu’il impose à d’autres êtres humains, hommes, femmes, enfants, comme les grands dictateurs qui ont trouvé l’éternité dans la mémoire commune grâce à leurs méfaits. Tout ce qui concerne le Baron se retrouve en noir et blanc pour marquer le côté sombre de cette recherche d’éternité. Génial !
Un deuxième album au niveau du premier avec des surprises, des bons mots et des dessins une fois de plus superbes. Que demander de plus ?
Après un excellent 1er album, les auteurs réussissent l’exploit de ne pas décevoir. Bien au contraire, de nouveaux personnages incroyables font leur apparition et on continue de suivre avec plaisir les aventures de nos nombreux héros. Où tout cela nous mènera-t-il ? On brûle de le découvrir... mais l’insensé prend tout son sens avec les premières réponses qui nous sont données.
Le dessin est toujours aussi magnifique, l'univers toujours aussi dingue, l'ambiance toujours aussi féérique - ou cauchemardesque, c'est selon - et les personnages toujours aussi loufoques. Un vrai régal.
Excellent, le scénario est toujours plein d'originalité, le dessin magnifique, l'histoire se construit méthodiquement et nous tient en haleine.
Après un excellent premier album, qui mettait en scène l'univers et ses (nombreux) personnages, on attendait d'en savoir plus. L'univers est toujours bien en place et s'étaye au fur et à mesure, mais finalement, on en apprend pas tant que ça sur les personnages actuels (en fait on en découvre d'autres). Le rythme de la BD ne nous laisse pas le temps de nous attarder sur chaque lieu, ce qui peut avoir parfois un petit côté frustrant... mais qui fait aussi le charme d'Azimut. Du coup j'ai été un tout petit peu moins séduit que pour le premier album, même si cela reste très bon.
Bref une BD qui va a toute allure, toujours aussi débridée et loufoque mais qui garde une bonne part de mystère. A voir comment le prochain album saura étayer notre soif d'en savoir plus sur ce monde. Ne passez pas à côté de cette série!
Encore mieux que le premier ,ce tome lève le voile sur des éléments inexplicables du tome 1 mais certains phénomènes restent flous..... mais on s’en fout ,c'est le but des auteurs..... donc ouais somptueux bestiaire ,chefs-d’oeuvre et tout ça tout ça..... 19,2/20
Belle découverte d'un monde original alliant science et magie : avec un magnifique bestiaire.
Je trouve ce deuxième tome, plus riche et plus profond. Il éclaire l'histoire du tome 1.
De très belles couleurs.
On attend la suite...
Ce 2ème tome reste très bon mais j'avoue une petite inquiétude par rapport au 1er : ne part on pas trop loin dans le burlesque, au détriment d'un scénario pouvant devenir incohérent ou dans tous les cas difficilement compréhensibles ?
Je suis tellement fan de Luppano que je reste très confiant pour la suite.
Tout le bien que je pensais du premier tome se confirme : l'inventivité des auteurs est exceptionnelle, les personnages sont savoureux, les rebondissements sont nombreux. Même si le nord a la bougeotte et que les boussoles perdent la boule, le duo sait parfaitement où il va. Et moi je les suis avec bonheur.
De l'aventure fantastique intelligente où narration, écriture et planches sont savoureuses au sein d'un univers un brin burlesque et surprenant.
Ce tome 2 fait donc suite aux cliffhangers du tome 1, fait la lumière sur certains mystères pour dévoiler une part d'ombre plus grande encore. L'intrigue se complexifie, devient multiple, donne de la profondeur à certains personnages...le tout se bonifie.
De son côté JB Andreae donne vie à tout cela en caressant amoureusement nos mirettes.
Du travail sérieux, soigné et maitrisé que je conseille à tout rêveur. Plus qu'à attendre sagement le tome 3.
Un tome 2 qui prolonge le charme du 1. Un univers onirique, des personnages improbables sortis d'une imagination débridée, un monde de rêve et de terreur avec en toile de fond la question du temps qui passe et de l'échéance finale qu'on aimerait bien repousser. Un univers entre Lewis Carroll et Tim Burton.
Au dessin Andreae nous en met plein la vue et magnifie le scénario brillant de Wilfrid Lupano. Une réussite totale. L'une des meilleures séries de ces dernières années.
Cet album est dans la lignée du précédent. Sauf qu'on connaît les personnages donc c'est un peu plus facile de se repérer.
Comme pour l'album 1, il ne se passe pas énormément de choses. Mais ce n'est pas ennuyeux et il y a tant de trouvailles et d'imagination qu'on se laisse porter par la non-histoire.
Enfin, c'est un poncif, le dessin est très beau et sa mise en couleurs lumineuse.