S
isco est incarcéré dans un pénitencier américain. Il est l’objet de toutes les attentions : des Arméniens tentent de lui faire sa fête, tandis que la C.I.A. souhaite le recruter. Le Président n’a d’autre choix que d'exercer des pressions pour rapatrier son agent en disgrâce. Celui-ci est suspendu jusqu’à nouvel ordre, mais, dès son retour, il attire l'attention en provoquant l'échec d'un attentat contre un scientifique pakistanais sous la protection des services français. Les terroristes n’en restent pas là et cherchent à profiter de son passé sulfureux et de son discrédit pour en faire le parfait bouc-émissaire.
Sisco s’est imposé comme une des valeurs sûres de la collection Troisième vague. Solidement campée sur le dessin réaliste et incisif de Benec, la série développe des thrillers rythmés et bien agencés sous forme de diptyques. De plus, Legrain avait choisi de dévoiler progressivement l’homme derrière l’exécuteur froid des basses œuvres de la République. Cet opus ouvre un nouveau chapitre des aventures du ténébreux Corse. Celui-ci a vraiment peu de chance, car, encore marqué par son incapacité à sauver sa sœur, il se retrouve au centre d’une entreprise terroriste sur fond d’enjeux nucléaires et d’une guerre entre services français. Toujours aussi bien construite, l’intrigue ne ménage ni suspense ni action. D’aucuns pourront regretter que l’histoire ne s’attache qu’au retour aux affaires du professionnel, au détriment de la découverte de son intimité, sans pour autant en contester la redoutable efficacité.
Les amateurs de complots et d’adrénaline y trouveront pleinement leur compte.
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