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céanerosemarie est homo. Mais contrairement à certaines idées reçues, cela ne se remarque pas de prime abord sur son visage !
En cette fin d’année, la mode est aux spectacles qui trouvent une seconde vie dans les opuscules du 9e Art. Ainsi sortent, coup sur coup, Comprendre les femmes, une compilation des sketches d’Olivier de Benoist chez Bambou, Ils s’aiment, transcription en strips de la pièce de Pierre Palmade et Michelle Laroque aux éditions Jungle, et La lesbienne invisible, version dessinée du spectacle du même nom écrit par Océanerosemarie. Cerise sur le gâteau, une adaptation cinématographique serait prévue pour 2014.
Un one woman show est une chose, un album en est une autre… et ce qui suscite le rire sur les planches de l’un, peut virer au désastre dans celles de l’autre. Toutefois, la chroniqueuse de France-Inter et Murielle Magellan, qui cosigne le scénario, ont su éviter cet écueil. Structurée autour d’une suite alerte de saynètes qui illustrent les temps forts de sa construction personnelle, l’histoire évoque avec légèreté et un humour des plus caustiques les déboires sentimentaux et sexuels de l’artiste. Cependant, il est difficile de comprendre où le récit veut emmener le lecteur. Ne cultivant pas la profondeur de Le Bleu est une couleur chaude, l’album reste sur le registre de la dérision… ce qu’il fait fort bien. De son côté, Sandrine Revel sait imposer sa marque. Son trait léger, enjoué et coloré dépeint agréablement les états d'âme d'une héroïne somme toute ordinaire, à l’exception – peut-être - de ses orientations saphiques quelque peu marquées !
Radio, théâtre, bande dessinée, film et même chansons… Décidément, pour une lesbienne invisible, Océanerosemarie est une femme que l’on voit beaucoup en ce moment !
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