A
lice s’occupe de personnes plongées dans le coma. Son service connaît un taux de mortalité inexpliqué qui déclenche l’intervention de la police qui enquête du côté des employés et des visiteurs. Toutefois, après un accident de la route, la jeune femme et sa fille se retrouvent également en situation de perte de conscience. Elles se réveillent dans un espace où elles sont confrontées – ainsi que les patients en léthargie – à une entité qui cherche à les éliminer. Miraculeusement rescapées et incapables de comprendre d’où vient cette essence de haine pure, elles ne parviennent pas à se faire entendre du personnel hospitalier. De plus, compte tenu de son agitation, il est envisagé de replonger Alice dans un état de torpeur, là où la mort l’attend.
Les auteurs ont pris un très gros risque en s’attaquant à un genre si difficile à rendre efficace en bande dessinée : l’horreur. Après un premier tome non dénué de défauts mais plein de promesses, cette suite – et fin – laisse tout un petit goût d’inachevé, la montée en puissance n’arrivant pas. Certes, l’idée directrice est intéressante, cependant, son traitement peine à convaincre. Tout d’abord, l’aller-retour entre le réel et la dimension horrifique a tendance à aseptiser l’impact de cette dernière. Ensuite, en dehors des effets convenus sur ce style de récit, la tension a du mal à se développer et à créer une empathie avec les victimes. Enfin, le graphisme ne parvient pas à compenser cette faiblesse. Si le trait aux influences mangas est plutôt agréable, la mise en place de l’atmosphère souffre de ces visages un peu lisses et stéréotypés et d’un travail sur les ombres/lumières pas assez élaboré.
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