A
u recensement de 2010, Carson City comptait un peu plus de cinquante-cinq mille habitants. En 2013, selon l'étude scientifique sur les méfaits des fûts de produits mutagènes en milieux aquatiques du docteur Griffon (Akiléos Éditions), pas mal moins.
Non, ils ne sont pas tous morts ! Mieux encore, la peur semble les endurcir. Eux, ce sont évidemment le Shérif Justice, les frères Blackwood et quelques autres rescapés des épisodes précédents. Il leur manque bien deux-trois morceaux ici ou là, mais, globalement, l'adrénaline continue à les animer d'un élan remarquable. Guillaume Griffon continue sur sa lancée et déroule la suite de son récit sans trop s'embarrasser de superflus dans Halloween. Le contexte, les protagonistes et la forme sont connus ; sortez vos flingues, affûtez vos haches, les mort-vivants débarquent !
Évidemment, arrivé au quatrième tome, l'effet de surprise s'est quelque peu émoussé. Heureusement, les dialogues sont toujours aussi déjantés et les références immanquablement pertinentes. Malgré tout, une question légitime commence à se poser : à partir de combien de quintaux de viscères de zombies devient-on nauséeux ? Le scénariste a bien dû se le demander puisqu'un certain changement de direction se fait remarquer, le récit se révélant plus linéaire, comme si tous les personnages (difficile de parler de héros dans le cas présent) avaient trouvé leur place. Du même coup, la folie furieuse qui rendait la lecture tellement jouissive baisse d'un cran. Coup de mou ? Lassitude ? Ce n'est quand même pas le cas. Le dessinateur en possède sous le coude, telle la délirante double page façon « au théâtre ce soir » lors de la fuite du manoir. Espérons néanmoins que l'auteur saura mettre un terme à son histoire d'une manière spectaculaire avant de tomber réellement dans la redite et, à l'instar d'un James Braddock trop rapiécé, dans un ridicule qui pourrait finir par ternir cette œuvre détonante.
Les chroniques des volumes précédents :
- Fuite Mortelle
- Le commencement de la fin
Très bonne série à son début, du délire, un scénario et une mise en scène bien réalisée. Dans cet opus, c'est un peu moins réussi, à mon goût, certes il y a toujours de bons dialogues, quelques bon délires, de bonnes planches de dessin comme l'évasion du manoir mais sinon, comme le dit la critique, un peu trop linéaire...
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